Les étudiants iraniens ont organisé des manifestations, des sit-in et des grèves dans des dizaines d’universités du pays. Les forces de sécurité ont arrêté un certain nombre d’étudiants protestataires à l’université de Téhéran, à l’université Khajeh Nassir de Téhéran et à l’université Ferdowsi de Mashhad.
À l’université de Téhéran, à l’université Amir Kabir de Téhéran et à l’université Ferdowsi de Mashhad, des membres du Bassidj et des forces de sécurité universitaires ont affronté des étudiants manifestants. Ils ont utilisé des matraques et des bâtons pour attaquer les étudiants protestataires, blessant certains d’entre eux.
Les bazars de Téhéran et de toutes les grandes villes du pays se sont mis en grève pour le troisième jour consécutif en solidarité avec le soulèvement iranien. Simultanément, en plus de déployer des dizaines de milliers pasdarans, de membres du Bassidj et de policiers en civil pour contenir et réprimer les manifestations, les mollahs tentent de mettre fin aux protestations en condamnant à mort les personnes arrêtées.
Le 7 décembre, la justice iranienne a condamné cinq manifestants à la peine capitale et onze autres, dont trois jeunes de 17 ans, à de longues peines de prison. Les seize prévenus sont accusés d’avoir tué un membre de la force paramilitaire Bassidj, Ruhollah Ajamian, qui avait tué deux manifestants, Nima Nouri et Mehran Shekari, lors des manifestations organisées le 3 novembre à l’occasion de la commémoration des 40 jours de Hadis Najafi à Karaj.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Massoud Setayeshi, a déclaré que ces verdicts étaient une mesure préventive destinée à donner une leçon aux manifestants.
L’un des cinq condamnés à mort est le Dr Hamid Ghareh Hassanlou, 53 ans, radiologue. Sa femme, Farzaneh Ghareh Hassanlou, technicienne de laboratoire, a été condamnée à 25 ans de détention dans un lieu éloigné, Ahwaz, sans contact avec quiconque.
Selon certains médias sociaux, on l’a informé de son verdict alors qu’il se trouvait à l’hôpital. D’autres affirment qu’il a été emmené au tribunal en blouse d’hôpital pour témoigner. Il s’est déshabillé pour montrer au président du tribunal les cicatrices des tortures qu’ils a subies pour lui extorquer de faux aveux.
Le Dr Ghareh Hassanlou et sa femme, Farzaneh, sont connus pour leur action caritative auprès des pauvres et des enfants travailleurs. Ils ont également participé à la construction d’écoles dans le sud de l’Iran.
Le Comité des femmes du CNRI exhorte les organisations internationales des droits de l’homme, y compris le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et le Rapporteur spécial sur l’Iran, à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au traitement injuste et illégal des manifestants pacifiques, y compris les femmes, par l’Iran.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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