Elaheh Jabbari a été retrouvée jetée dans une rue de Téhéran le vendredi 9 décembre, a rapporté le Conseil des étudiants iraniens le dimanche 11 décembre 2022.
Elaheh Jabbari était blessée, et sa tête avait été rasée. Elle avait été agressée sexuellement pendant trois jours d’interrogatoire.
Les forces de sécurité ont enlevé Elaheh Jabbari le 5 décembre et l’ont emmenée dans un lieu inconnu. Elaheh Jabbari est titulaire d’une licence de psychologie de l’université de Téhéran. Elle est originaire du Sistan et Baloutchestan mais vit dans la capitale.
Pour faire face au soulèvement iranien, qui entrera bientôt dans son quatrième mois, et le réprimer, le régime clérical s’est lancé dans une série de rafles d’étudiants et de militants. Voici quelques-uns des cas récents.
Les forces de sécurité ont également arrêté Reyhaneh Hadipour à son domicile le 7 décembre. Mme Hadipour est étudiante en master d’ingénierie électrique à l’université Khajeh Nasir de Téhéran.
Atefeh Shamasi, une habitante d’Ahvaz, a été arrêtée sur son lieu de travail le 6 décembre 2022. Les forces de sécurité l’ont emmenée dans un lieu inconnu. Elles ont confisqué certains de ses appareils numériques, notamment son téléphone portable, son ordinateur, ainsi que le système de vidéosurveillance de son lieu de travail.
Atefeh Shamasi est une artiste qui enseigne la décoration de gâteaux et de pâtisseries.
Il a également été signalé qu’Elaheh Mir–Mehdi et son mari avaient été arrêtés et placés en détention à Shahinshahr, dans la province d’Ispahan. Mme Mir-Medi est tatoueuse. Un groupe d’une trentaine d’agents a fait irruption dans son domicile le vendredi 2 décembre 2022 et l’a arrêtée. Les forces de sécurité ont cassé les doigts de sa mère lors du passage à tabac des habitants au moment de l’arrestation.
Mme Mir-Mehdi, 30 ans, est titulaire d’une licence en peinture de l’Université des arts d’Ispahan. Son mari a également été arrêté le 7 décembre lorsqu’il s’est rendu au poste de police pour s’enquérir de sa femme.
Niloufar Najafpour, étudiante en environnement à l’université du Kurdistan, faisait également partie des personnes arrêtées par les forces de sécurité le 27 novembre 2022. Le président de l’université, le Dr Qaderzadeh, et le chef adjoint de la sécurité, Samiifar, ont collaboré pour la faire arrêter.
Deux semaines après son arrestation, personne ne connaît encore son lieu de détention. Elle souffre de sclérose en plaques et sa famille s’inquiète pour sa santé.
Des agents des services des renseignements de l’IRGC à Torbate Jam, dans la province de Razavi Khorassan, au nord-est de l’Iran, ont arrêté Maryam Sahebdel le 22 novembre 2022 et l’ont emmenée dans un lieu inconnu. Selon des sources informées, Mme Sahebdel est accusée d’avoir mené des manifestations à Torbat-e Jam et à Machad, d’avoir bloqué l’avenue Ahmadabad, d’avoir mis le feu à une poubelle, d’avoir endommagé des biens publics, d’avoir enseigné comment fabriquer un cocktail Molotov sur les médias sociaux, d’avoir distribué des appels à des manifestations nationales et d’avoir écrit des slogans sur les murs.
Maryam Sahebdel avait été arrêtée dans les premiers jours du soulèvement national, mais a été libérée après avoir signé un engagement à ne pas répéter de telles activités.
Sara Safari Rad, 19 ans, originaire de Chiraz, a été arrêtée chez elle le 15 novembre. Son cas est toujours en suspens.
Sara et ses trois cousines, Fatemeh Safari Rad, 16 ans, Ghazal Safari Rad et Zahra Ataii, 20 ans, ont été arrêtées et transférées à la prison Adelabad de Chiraz.
Sara n’a eu aucun contact avec sa famille depuis son arrestation et sa détention. La famille de Safari Rad pense qu’une vidéo diffusée par l’agence de presse d’État Fars, montrant les aveux forcés d’une détenue, appartient à Sara, ce qui a accru leur inquiétude et leurs préoccupations concernant leur fille.
Il n’y a aucune infomations sur les conditions de Leily Pourbaba qui a été arrêtée le 2 novembre 2022. Mme Pourbaba (alias Afsoun), 31 ans, originaire de Tabriz, a été arrêtée pour ses activités sur les médias sociaux. Plus d’un mois après son arrestation, elle n’a toujours pas été jugée et son cas reste dans les limbes. Sa famille s’inquiète de son état de santé car elle est sans nouvelles d’elle.
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