Les conditions de vie de Zeinab Jalalian, Fatemeh Mosanna et Sofia Sufi sont préoccupantes – 105e jour du soulèvement de l’Iran
Au 105e jour du soulèvement iranien, le 29 décembre 2022, des femmes et des jeunes courageux et épris de liberté ont organisé les funérailles et les 40 jours de commémoration de leurs héros tués à Téhéran (Hamidreza Rouhi), Semirom dans la province de Fars (Ali Abbasi), Marvdacht (Arman Abbasi), Dehgolan (Mohsen Niazi), Qazvin (Mehrdad Malek) et Izeh (Reza Shariati, Sepehr Maghssoudi et Milad Saeedian) en manifestations antigouvernementales.
Aux chants de “Mort à Khamenei” et “Tant d’années de crimes, mort au guide suprême”, ils ont renouvelé leurs vœux avec les manifestants tués pour poursuivre leur chemin jusqu’au bout. Dans la plupart des cérémonies de protestation, les femmes et les jeunes filles ont participé activement et dirigé les slogans.
La veille, les forces de sécurité avaient encerclé le cimetière Behesht-e Zahra de Téhéran afin d’empêcher les gens de se rassembler pour célébrer les 40 jours de commémoration de Hamidreza Rouhi. Cependant, le jeudi 29 décembre, une foule nombreuse a convergé vers Behesht-e Zahra pour commémorer Hamidreza et a affronté les forces de sécurité.
Avec la progression du soulèvement et des manifestations nationales, les prisonniers politiques qui étaient incarcérés avant le récent soulèvement continuent de vivre dans des conditions difficiles.
La prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian
La prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, condamnée à perpétuité, est incarcérée depuis 15 ans. L’état des yeux de Zeinab Jalalian s’est encore détérioré et elle risque de perdre la vue. Zeinab Jalalian souffre également de diverses autres maladies. Les autorités pénitentiaires l’ont privée de l’accès aux services médicaux, ce qui est considéré comme une torture.
Des sources kurdes ont rapporté que lors du récent soulèvement, Zeinab Jalalian a été enchaînée et déplacée du quartier des femmes de la prison de Yazd vers le centre de détention des services des renseignements. Mais Zeinab a refusé de coopérer avec eux. Ils ont dit à Zeinab Jalalian que si elle collaborait avec le ministère des Renseignements, elle serait libérée de prison. Mais elle a continué à résister et à rester ferme.
La prisonnière politique Fatemeh Mosanna
Par ailleurs, à la prison d’Evine, la prisonnière politique Fatemeh Mosanna est privée de traitement médical et est d’être envoyée à l’hôpital malgré son état physique lamentable et son besoin urgent de soins.
Chaque fois que Fatemeh Mosanna se rend au dispensaire, le personnel lui fait une injection, a déclaré une source informée. Mais elle a besoin d’un traitement spécial et d’être envoyée à l’hôpital. Elle souffre depuis longtemps de problèmes gastro-intestinaux. Le manque de soins a aggravé ses problèmes intestinaux.
La prisonnière politique Fatemeh Mosanna souffre de diverses maladies, dont une colite intestinale, des problèmes gastro-intestinaux et de fortes migraines nerveuses. En juillet, elle a également contracté le covid, ce qui ajoute à ses difficultés à supporter son état de santé désastreux.
Actuellement, elle souffre de saignements intestinaux. Mme Mosanna est également privée de la possibilité de rendre visite à son mari, Hassan Sadeqi, qui est incarcéré à la prison de Gohardacht.
La prisonnière politique Sofia Sufi
Une autre prisonnièrepolitique est Sofia Sufi, qui est incarcérée à la prison centrale de Machad. Elle est actuellemlent dans un état physique alarmant et souffre de diverses maladies.
Mme Sufi a 49 ans et vient d’Aligudarz, dans la province de Lorestan.
La prisonnière politique Sofia Sufi a été condamnée à cinq ans de prison pour “propagande contre l’État, atteinte à la sécurité nationale, insulte à Khomeini et Khamenei” par le tribunal révolutionnaire de Machad.
Elle souffre d’une déchirure du ménisque de la jambe, d’un disque lombaire, d’un syndrome intestinal et d’une colite nerveuse. Bien que sa famille ait acheté et fourni ses médicaments, les autorités de la prison ont refusé de lui remettre les médicaments. Mme Sofia Sufi a contracté le coronavirus, qui a provoqué une infection pulmonaire. En raison de l’absence de soins médicaux, elle souffre des effets de cette maladie.
Sofia Sufi est détenue dans le quartier 5 de la prison de Machad. Elle et d’autres prisonnières politiques sont privées d’air frais et de contacts avec des femmes dans différentes sections de la prison.
Quatre ans de prison pour Golaleh Moradi
Le tribunal pénal n° 1 de Mahabad a condamné Golaleh Moradi, 48 ans, à 10 ans et un jour de prison pour “complicité de meurtre” d’un commandant de l’IRGC. La peine a été commuée en quatre ans après que les parents de la victime ont donné leur consentement, conformément au paragraphe A de l’article 37 et au paragraphe A de l’article 38 de la loi sur les châtiments islamiques. Ces quatre années tiennent compte du temps qu’elle a déjà passé en prison.
Golaleh Moradi a été libérée sous caution au printemps dernier. Pendant l’année qu’elle a passée à la prison centrale d’Ourmia, elle n’a pas eu accès à un avocat et n’a bénéficié d’aucune permission.
Golaleh Moradi a été contrainte d’accepter les aveux forcés de son fils à son encontre, ainsi que les informations déposées contre elle. Elle a également été contrainte de faire des aveux qui ont été filmés et enregistrés.
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