jeudi 8 décembre 2022

L’exécution du manifestant Mohsen Shekari doit avoir des conséquences graves

– Le système judiciaire de la République islamique a annoncé l’exécution du manifestant Mohsen Shekari ce matin. Iran Human Rights condamne son exécution dans les termes les plus forts possibles et demande instamment à la communauté internationale de mettre fin aux exécutions de manifestants.

Le directeur Mahmood Amiry-Moghaddam a déclaré : « Mohsen Shekari a été exécuté après un procès hâtif et inéquitable, sans avocat. La communauté internationale doit réagir immédiatement et fermement à cette exécution. La République islamique doit faire face aux conséquences qui empêcheront de nouvelles exécutions de manifestants. Si l’exécution de Mohsen Shekari n’entraîne pas de graves conséquences pour le gouvernement, nous serons confrontés à des exécutions massives de manifestants. »

Selon l’agence de presse judiciaire Mizan, le manifestant Mohsen Shekari a été exécuté aux premières heures du 8 décembre. Mohsen avait été arrêté dans la rue Sattar Khan à Téhéran le 25 septembre.

Mohsen a été condamné à mort sur les chefs d’accusation suivants : « moharebeh (inimitié contre Dieu) en pointant une arme dans l’intention de tuer et de créer la terreur et de priver le public de liberté et de sécurité, en causant des blessures intentionnelles avec une arme blanche à un officier du Bassidj en service, en bloquant la rue Sattar Khan à Téhéran et en perturbant l’ordre et la sécurité nationale ».

Il s’est écoulé 75 jours entre l’arrestation de Mohsen Shekari et son exécution. Il s’est vu refuser l’accès à son avocat tout au long de la phase d’interrogatoire ou de la procédure judiciaire. Les aveux forcés de Mohsen ont été diffusés quelques heures après son exécution par l’agence de presse Fars des pasdarans. Dans la vidéo, son visage est visiblement blessé.

Il s’agit de la première exécution officielle d’un manifestant arrêté pendant les manifestations nationales actuelles. Des condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre d’au moins 11 autres manifestants, qui risquent d’être exécutés de manière de manière imminente. Des dizaines d’autres manifestants sont également condamnés à mort.

L’article 279 du code pénal islamique (IPC) définit le moharebeh comme « le fait de dresser une arme contre la vie, les biens ou la chasteté des gens ou de provoquer la terreur car cela crée une atmosphère d’insécurité ». L’article 282 prévoit les peines suivantes : « la peine de mort, la crucifixion, l’amputation de la main droite et de la jambe gauche et le bannissement », que le juge peut choisir à sa discrétion conformément à l’article 283.

Source : IHR/ CSDHI 

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