Cette exécution intervient alors que d’autres détenus risquent également la peine de mort pour leur participation aux manifestations, qui ont débuté après la mort atroce de Mahsa Amini en garde à vue à la mi-septembre. Les observateurs estiment que cette série de manifestations constitue le défi le plus sérieux lancé au régime depuis 1979.
Notamment, le régime n’a pas encore réussi à réprimer les protestations après plus de trois mois. Au contraire, les activités anti-régime se sont étendues et ont englouti des centaines de villes à travers l’Iran.
« N’appelez plus cela des protestations, c’est devenu une révolution », scandent les manifestants à côté d’autres slogans contre le guide suprême Ali Khamenei et les gardiens de la révolution (les pasdarans), montrant leur détermination à renverser la théocratie.
Selon les militants, il s’agit du dernier instrument dont dispose le régime pour intimider les manifestants. Cependant, elle a alimenté la colère et la haine du peuple contre l’ensemble du régime. « Comment avez-vous pu tuer un jeune homme pour avoir bloqué une rue alors que vous refusez de juger ceux qui ont tué des centaines de citoyens à Zahedan ? », a posté sur Internet un citoyen en référence aux massacres de fidèles perpétrés par le régime à Zahedan le 30 septembre.
« Nous haïssons les responsables du régime et ce qu’ils représentent », a écrit un autre net-citoyen.
« Nous allons transformer les rues en enfer pour les forces du régime aujourd’hui », a posté un autre. « Cet enfant a sacrifié sa vie pour un meilleur avenir pour nous tous ».
« Le régime criminel a interdit à Mohsen Shekari de goûter à la liberté », a écrit un autre. « Nous n’oublions ni ne pardonnons. »
« Ils ont pendu Mohsen sans crainte et sans procès transparent », a posté un autre. « Nous ne permettrons pas que sa mort reste vaine ».
Mohsen Shekari faisait partie des 40 personnes condamnées à mort
Mohsen Shekari était l’un des 40 citoyens détenus qui avaient été jugés sur des accusations de « Moharebeh » (guerre contre Dieu).
Selon des militants des droits de l’homme, la condamnation à mort de Mohsen Shekari a été prononcée par le « juge » Amuzadeh en 18 jours. Ils ont également identifié Behruz Hassani Etemad comme le représentant du procureur de Téhéran. Ils ont fourni d’autres détails sur Hassani Etemad.
De gauche à droite, le « juge Amuzadeh » et le représentant du procureur de Téhéran, Behruz Hassani-Etemad, ont condamné à mort Mohsen Shekari pour avoir bloqué une rue de Téhéran. Les autorités ont pendu Mohsen Shekari, 23 ans, le 8 décembre 2022.
Selon l’Iran Human Rights Society, les autres prisonniers sont les suivants :
Prisonniers accusés de Moharebeh dans la province de Téhéran
- Mohammed Qobadlou, accusé de corruption sur terre, condamné à mort
- Sahand Noor Mohammadzadeh, accusé de Moharebeh, condamné à mort
- Mohammed Broghni, accusé de Moharebeh, condamné à mort
- Akbar Ghaffari, accusé de Moharebeh.
- Parham Parvari, accusé de Moharebeh
- Mahan Sadrat Madani, accusé de Moharebeh
- Saman Seidi, accusé de Moharebeh
- Mohsen Rezazadeh Qaraqlou, accusé de Moharebeh
- Manuchehar Mehmannavaz, accusé de Moharebeh
- Milad Armon, accusé d’agression menant au meurtre (ville d’Ekbatan)
- Behrad Hesari, accusé d’agression menant au meurtre (ville d’Ekbatan)
- Mehdi Jahani, accusé d’agression menant au meurtre (ville d’Ekbatan)
- Nastuh Nikkhah, accusé d’agression menant au meurtre (ville d’Ekbatan)
- Mohammed Pasandian, accusé d’agression menant au meurtre (ville d’Ekbatan)
- Abolfazl Mehri Hossein Haji, accusé d’opposition au régime.
- Saeed Shirazi, accusé de corruption sur terre
Prisonniers accusés de Moharebeh dans la province d’Alborz, Karaj
- Hamid Qareh Hasanlu, accusé de corruption sur terre
- Farzaneh Qareh Hasanlu, accusé de corruption sur terre.
- Reza Arya, accusé de corruption sur terre
- Mohammed Mehdi Karami, accusé de corruption sur terre
- Ali Moazzami Gudarzi, accusé de corruption sur terre
- Behrad Alikenari, accusé de corruption sur terre
- Reza Shaker Zewardehi, accusé de corruption sur terre
- Javad Zargaran, accusé de corruption sur terre
- Mohammed Amin Akhlaghi, accusé de corruption sur terre.
- Seyyed Mohammad Hosseini, accusé de corruption sur terre
- Shayan Charani, accusé de corruption sur terre
- Mehdi Mohammadi, accusé de corruption sur terre
- Arin Farzam Nia, accusé de corruption sur terre.
- Amir Mohammad Jafari, accusé de corruption sur terre.
- Amin Mehdi Shokrolahi, accusé de corruption sur terre
Prisonniers accusés de Moharebeh dans la province d’Ispahan
- Tomaj Salehi, accusé de corruption sur terre
- Saeed Yaqoubi, accusé de Moharebeh
- Saleh Mirhashmi, accusé de Moharebeh
- Amir Nasr-Azadani, accusé de Moharebeh
Prisonniers accusés de moharebeh dans la province de Sistan & Baluchestan, Zahedan
- Ali Rakhshani, accusé de moharebeh
- Mohammed Rakhshani, accusé de Moharebeh
Prisonniers accusés de moharebeh dans la province de Razavi Khorasan, Mashhad
- Majidreza Rahnavard, accusé de Moharebeh
Prisonniers accusés de moharebeh dans la province d’Azarbaijan occidental, Khoy.
- 39- Tohid Darvishi, condamné à mort
Source : INU/ CSDHI
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