Le monde a assisté pendant 35 minutes, mercredi 19 septembre, à un spectacle que la population iranienne endure depuis 45 longues années.
– Ebrahim Raïssi, tristement célèbre en Iran pour ses exécutions de masse et ses meurtres, est monté sur la scène des Nations unies, critiquant l’organisation pour avoir prétendument manqué à sa mission première : sauvegarder les droits des nations. Si le discours décousu de Raïssi a pu déconcerter certains spectateurs internationaux, ceux qui connaissent bien la politique iranienne ont vu un régime qui s’efforce d’affirmer sa domination sur une société rétive.
« Le discours de Raïssi ne contenait pas de message clair et constructif pour le public international », a commenté un observateur. Raïssi a fait des déclarations audacieuses, présentant l’Iran comme le protecteur universel de l’islam, du Coran, des nations asiatiques et africaines, et même de « l’institution sacrée de la famille ». Il a audacieusement suggéré que les pays occidentaux étaient sur le point de s’effondrer et a proclamé que son régime symbolisait l’avenir.
Abordant des sujets tels que l’Afghanistan, le conflit ukrainien et l’accord nucléaire iranien de 2015, Raïssi a encore révélé le manque de substance du régime. « En dehors de la tromperie et des combines, le régime n’avait rien de substantiel à offrir », a noté un autre expert en la matière.
Le plus révélateur est peut-être que Raïssi a consacré six minutes au terrorisme, reprochant aux pays européens de ne pas avoir supprimé les Moudjahidines du peuple iranien (OMPI) comme le souhaitait l’Iran. « Il a ainsi mis en lumière, par inadvertance, la principale menace à laquelle son régime est confronté », a déclaré un analyste politique.
Au cours du dernier trimestre, deux importantes agences de presse affiliées aux pasdarans ont publié plus de 12 000 fausses nouvelles visant à ternir l’image de l’OMPI. Cet intense effort de propagande auprès des persanophones du monde entier souligne la profonde insécurité du régime.
« Son intention était de démontrer aux fonctionnaires et aux gardiens du régime que nous ne cédons absolument pas aux exigences internationales et que nous projetterons notre pouvoir à tous », a fait remarquer un historien connaissant bien les habitudes du régime.
Cet agenda était évident dans le comportement de la délégation iranienne à New York. Ses membres ont tenté d’intimider les dissidents iraniens et les activistes des médias en langue persane. Les actions orchestrées par la délégation visaient apparemment à affirmer le contrôle du régime sur les Iraniens du monde entier.
Le public ciblé par Khamenei, les paramilitaires et les membres des services de renseignement, pourrait considérer son affirmation du « déclin du système démocratique libéral » comme une preuve de leur force. Pourtant, la réalité est que le peuple iranien comprend de plus en plus la nécessité de s’attaquer à ce régime agressif de manière équitable.
Les tentatives de Raïssi pour faire croire à la stabilité et au pouvoir, notamment lorsqu’il a insisté sur le fait que son administration n’était pas sur le point d’être renversée, ont peut-être dévoilé par inadvertance les craintes les plus profondes de son régime. Lorsque les dirigeants mondiaux ont quitté l’assemblée, le consensus était clair : derrière la bravade de Raïssi se cache un régime aux prises avec des défis imminents, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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