S’appuyant sur les statistiques du Majlis Research Center, Resalat révèle que le nombre d’abandons scolaires a augmenté de 17,15 % entre l’année scolaire 2014-2015 et 2020-2021. Cette tendance déconcertante, affirme le rapport, englobe un large spectre de la société, y compris les enfants iraniens qui travaillent, les ressortissants étrangers et les jeunes filles qui ont été mariées prématurément.
Les statistiques du ministère de l’éducation du régime brossent un tableau encore plus sombre, indiquant que plus de 911 000 enfants iraniens et adolescents ont abandonné l’école au cours de l’année scolaire 2021-2022. Il est choquant de constater que 279 000 élèves ont rejoint cette malheureuse cohorte au cours de cette même année.
Le rapport de Resalat n’hésite pas à critiquer les politiques du régime qui, selon lui, n’ont pas réussi à résoudre cette crise de l’éducation. Le journal met en garde contre les conséquences sociales et politiques « dangereuses » qui pourraient découler de l’élargissement du fossé éducatif en Iran.
De plus, le document fait écho aux préoccupations de l’Association pour le soutien des enfants exclus de l’éducation, qui critique directement le régime en affirmant que « les autorités éducatives du pays se soucient peu d’assurer l’égalité d’accès à l’éducation publique ».
Selon cette association, « le pourcentage élevé de ceux qui restent en dehors du système éducatif démontre clairement que les efforts du gouvernement pour étendre la couverture éducative et prévenir l’abandon scolaire précoce sont insuffisants ».
L’association souligne que le nombre croissant d’enfants et d’adolescents qui quittent l’école peut être attribué aux « défis économiques et aux troubles sociaux ».
Une autre statistique frappante soulignée dans le rapport de Resalat provient de Mojtaba Hashemi, directeur général de l’évaluation des performances et de la réponse aux plaintes au ministère de l’éducation. M. Hashemi indique qu’à la fin de la période d’inscription scolaire, seuls 73 % des élèves de première année étaient inscrits, ce qui signifie que 27 % des enfants iraniens devant commencer leur éducation primaire cette année scolaire n’ont pas encore été inscrits.
Le journal commente cette situation : Les années précédentes, les taux d’abandon et d’absentéisme étaient plus importants au niveau de l’enseignement secondaire, ce qui rend le nombre élevé d’absents au niveau de l’école primaire à la fois perplexe et préoccupant. Bien qu’il reste encore du temps avant le début de l’année scolaire, nous espérons voir une diminution substantielle de ce pourcentage ».
Resalat identifie le « facteur primaire et fondamental » de la non scolarisation des enfants comme étant la « pauvreté des familles ». En outre, il souligne que les « défis posés par le système éducatif » et « l’insuffisance des infrastructures éducatives, en particulier dans les zones reculées » sont des facteurs qui contribuent à l’augmentation du nombre d’enfants iraniens et d’adolescents qui n’ont pas accès à l’éducation.
Le journal conclut son document en lançant un avertissement sévère aux responsables du régime quant aux conséquences « périlleuses » de l’augmentation du nombre d’abandons scolaires. Il souligne que cette situation a de profondes implications éducatives, sociales, culturelles et psychologiques qui exigent une attention et une action immédiates.
Les provinces du Sistan-Baloutchistan, de l’Azerbaïdjan occidental, du Khorasan-e Razavi, du Khorasan du Nord et du Golestan ont été particulièrement touchées par le problème des enfants qui n’ont pas accès à l’éducation depuis l’année scolaire 2014-2015.
Le Sistan-Baloutchistan, en particulier, se distinguent par la situation la plus alarmante en ce qui concerne deux indicateurs clés : les enfants iraniens manquant à l’appel et les taux d’abandon scolaire.
Hamidreza Khanmohammadi, directeur de l’organisation chargée de la rénovation des écoles du pays, a souligné qu’il n’était pas réaliste de s’attendre à ce que les écoles de caravanes soient entièrement supprimées. Il fait valoir que ces types d’écoles s’adaptent aux diverses conditions climatiques et aux besoins uniques des différentes régions. Au cours des dernières années, le nombre d’écoles délabrées et non conformes aux normes a considérablement augmenté en Iran.
Dans des régions comme les provinces du Sistan-Baloutchistan et du Golestan, il n’a même pas été possible de créer des écoles mobiles pour les enfants iraniens. Dans d’autres régions, les caravanes standard n’ont pas été utilisées de manière optimale. Lors de leurs visites dans ces régions, les autorités éducatives sont constamment confrontées à des problèmes de chauffage et de climatisation dans ces caravanes et à des inquiétudes concernant les risques d’incendie dans ce type d’écoles.
Le directeur de l’Organisation pour la rénovation des écoles s’oppose fermement à la suppression de ces écoles. Son argumentation repose sur la conviction qu’il est possible d’empêcher les élèves d’abandonner l’école en exploitant la capacité de ces types d’écoles. Bien qu’elles ne soient pas exemptes de difficultés, ces écoles représentent une ressource essentielle pour garantir l’accès à l’éducation du plus grand nombre d’enfants possible, en particulier dans les régions confrontées à de graves disparités en matière d’éducation.
À la lumière de ces défis, il est impératif de s’attaquer au problème des enfants iraniens non scolarisés pour assurer leur avenir individuel et le développement social et économique de l’Iran dans son ensemble.
Source : INU/CSDHI
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