Dans son intervention Kathleen Depoorter a déclaré à la conférence en présence de Maryam Radjavi et d’autres intervenants éminents :
Merci à tous pour avoir organisé cette conférence dans le cadre de l’anniversaire du soulèvement d’une nation. Le fait est que cela a changé l’Iran. Cela a changé l’Europe comme nous l’avons entendu et cela a changé toutes nos vies.
Les premières victimes de ce mouvement ont été les femmes et c’est pourquoi je suis ici en tant que politique, en tant que femme, en tant que sœur pour mettre un terme à l’oppression des femmes. La répression sans merci des femmes est ancrée dans la doctrine misogyne du régime iranien. Et ce n’est pas une coïncidence le fait que les femmes aient joué des rôles significatifs dans le soulèvement.
Ce n’est pas une coïncidence qu’elles ont une dirigeante aussi compétente, madame Radjavi, qui est une exemple pour nous tous. Ce que vous faites est formidable, c’est une voie pour les femmes à travers le monde entier, pour les droits des femmes.
Selon les déclarations officielles du régime, les dirigeants de la protestation étaient de jeunes femmes et elles étaient des unités de résistance et ont agi et ont exigé un changements de régime. Je les applaudis et je suis fière d’elles et je suis fière de chaque fille qui descend dans la rue comme nous l’avons vu, qui crient ces droits, qui scandent ces droits et qui exigent la démocratie.
Alors que nous repensons aux événements de l’année passée, comme nous l’avons vu dans le film, il est évident que le régime iranien est piégé dans une crise qui est une crise profonde. Le conflit qui fait rage dans le pays a connu une escalade. La résistance organisée s’est renforcée. Et ça, c’est grâce à vous, en Iran. Le peuple iranien est uni dans sa quête pour une république séculaire et démocratique. Ils ont scandé des slogans comme nous l’avons vu: à bas l’oppresseur, que ce soit le shah ou le mollah. Et par cette phrase ils rendent bien claire, qu’ils n’ont aucune intention de remplacer la théocratie en vigueur par une monarchie. Un autre slogan: avec ou sans hijab, en avant vers la révolution! Et cela rend bien clair que ce n’est pas une lutte religieuse, c’est un combat social, c’est un combat pour les droits. Ils veulent pouvoir définir eux mêmes leur destinée et ils ont tous les droits pour le faire. Le soulèvement a créé une conscience et une conscience qui étaient également politiques et internationales.
Mr Verhofstadt l’a mis en évidence. Dans l’Union européenne, il y a une conscience. Faites ce qu’il faut parce que le peuple iranien vous attend. On devrait dire les choses comme elles sont. C’est peut être critique pour l’Union européenne. Pour la politique douce de complaisance et le manque d’action en termes de droits humains en Iran. Nous ne pouvons pas accepter le fait que les droits des femmes ne soient pas respecté, les droits humains ne soient pas respectés en Iran où il n’y a pas de démocratie. Les femmes ne peuvent pas avoir de mandat politique en Iran.
Alors l’Union européenne poursuit son engagement avec ce régime qui pourtant a un record d’exécutions. L’Union européenne trahit ses propres valeurs. Comment justifier cela? Comment pouvoir justifier les investissements économiques et les contrats commercials avec ce régime? Ce régime qui ôte la vie de ses propres citoyens, de ses propres filles, de ses propres fils. Alors arrêtez, arrêtez l’hypocrisie!
En conclusion, je voudrais parler directement à cette résistance en Iran. Et je veux surtout parler à ces braves femmes qui nous regardent peut être. Ne vous méprenez pas. Vous êtes celle dont le régime a peur et vous êtes celles qui pourront décider de votre destin et vous pourrez vous libérer de ce régime médiéval. Personne d’autre ne pourra le faire pour vous. Oui, mais nous sommes avec vous, avec nos coeurs et nos pensées. Et nous continuerons à amplifier vos voix jusqu’à ce que tous ensemble, nous parvenions à une République démocratique et libre. Bonne chance à tous!
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