Les prisonnières politiques Fatemeh Ziaii et Azar Karvandi sont détenues dans des conditions sanitaires désastreuses à la prison d’Evin, sans pouvoir bénéficier d’un permis de sortie pour raisons médicales.
La prisonnière politique Fatemeh Ziaii souffre de sclérose en plaques (SEP), une maladie chronique du système nerveux central. Sa maladie s’est aggravée sous l’effet du stress de la prison et elle n’a pratiquement plus de mobilité.
Dans le même temps, Azar Karvandi a été transportée dans un hôpital municipal la semaine dernière après avoir ressenti une douleur intense dans la poitrine. Une angiographie a révélé que deux de ses artères étaient bouchées.
Qui est Fatemeh Ziaii Azad ?
La prisonnière politique Fatemeh Ziaii Azad (Hoorieh) est une sympathisante de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI).
Des agents du ministère des renseignements ont fait irruption dans son domicile le 10 septembre 2022 et ont arrêté Fatemeh Ziaii Azad. Ils l’ont emmenée au quartier 209 de la prison d’Evin.
Fatemeh Ziaii Azad est âgée de 65 ans et a précédemment purgé une peine de 5 ans (1981-1986) pour avoir soutenu l’OMPI et a passé du temps dans l’Unité résidentielle, où les femmes de l’OMPI ont été vicieusement torturées.
Elle a également été emprisonnée en 2009, 2013, 2014 et 2019. Fatemeh Ziaii Azad est atteinte de sclérose en plaques (SEP), ce qui nécessite des soins médicaux constants.
Ses deux filles sont membres de l’OMPI.
Qui est Azar Karvandi Musazadeh ?
Azar Karvandi Musazadeh s’est présentée à la prison d’Evin le dimanche 30 juillet 2023 pour y purger sa peine de cinq ans.
La 24e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Azar Karvandi Musazadeh, 60 ans, à 5 ans de prison pour “propagande contre l’État” et “rassemblement et collusion visant à porter atteinte à la sécurité nationale” en raison de sa collaboration avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI). Le procès s’est tenu le 6 janvier 2022. Azar Karvandi est une ancienne prisonnière politique des années 1980 qui a passé de longues années dans les cachots du régime clérical. Son mari a été exécuté lors du massacre de 1988. Mme Karvandi Musazadeh a également été arrêtée dans les années 2010 et a passé quelques années en prison.
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