Cette fermeture s’inscrit dans le cadre des mesures renforcées prises par les autorités au cours des derniers mois à l’encontre des femmes et des entreprises qui ne respectent pas le code vestimentaire strict de la république islamique.
« Le parc aquatique Mojhaye Khoroushan est fermé depuis dimanche soir, a déclaré Mohammad Babaei, directeur du complexe, cité par l’agence de presse Fars.
M. Babaei a déclaré que les autorités avaient décrété la fermeture du parc parce que les gens « ignoraient les règles de chasteté et de hjiab ».
En Iran, les femmes doivent obligatoirement se couvrir la tête et le cou depuis 1983, à la suite de la révolution islamique de 1979.
Des femmes iraniennes marchent à Téhéran, Iran, le 5 août 2023. Ces jours-ci, alors que les femmes non voilées sont monnaie courante dans les rues de Téhéran, les autorités ont commencé à faire des descentes dans les entreprises où des employées ou des clientes ont été vues sans le foulard, ou hijab.
M. Babaei a insisté sur le fait que le parc avait « respecté la loi » et qu’il avait régulièrement averti les visiteuses qu’elles devaient respecter les règles relatives au hijab.
Environ 1 000 personnes travaillant dans le parc craignent de perdre leur emploi, a déclaré M. Babaei à Fars.
Le complexe Mojhaye Khoroushan s’étend sur 60 000 mètres carrés. Il est l’un des plus grands parcs aquatiques intérieurs au monde.
Il est situé à la périphérie de la ville sainte de Mashhad, au nord-est du pays, où se trouve le sanctuaire du huitième imam de l’islam chiite.
En Iran, les femmes bafouent de plus en plus le code vestimentaire depuis les manifestations de masse déclenchées par la mort, le 16 septembre dernier, d’une jeune femme de 22 ans lors de sa garde à vue.
Mahsa Amini, une Kurde iranienne, avait été arrêtée pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires, au sujet du hijab.
Dans le cadre des efforts déployés ces derniers mois pour faire respecter l’interdiction, des entreprises ont été fermées lorsqu’elles ne respectaient pas les règles, et des caméras ont été installées dans les lieux publics pour surveiller les violations.
En juillet, les médias officiels ont fait état d’une augmentation des patrouilles de police visant à arrêter les personnes qui ne respectent pas la loi.
Source : VOA/CSDHI
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