La population iranienne a fait preuve d'un courage louable en descendant dans la rue avec ferveur.
– À l’approche de l’anniversaire du soulèvement iranien de 2022, le gouvernement n’a rien négligé pour tenter d’étouffer par des mesures de répression d’éventuelles manifestations. Dans le seul Grand Téhéran, 23 000 pasdarans et des bassidjis, en plus des 21 000 membres des forces de sécurité du régime, étaient en état d’alerte, ce qui a créé une atmosphère d’oppression dans la ville. Dans certains quartiers, les forces de sécurité ont même empêché les rassemblements de plus de trois personnes.
La présence écrasante du personnel de sécurité était telle que Rahim Ghomishi, un officier du CGRI à la retraite, a déclaré de manière poignante : « Ce que j’ai vu de mes propres yeux dans les rues de Téhéran aujourd’hui… si un État étranger avait occupé Téhéran et l’Iran, il n’y aurait pas autant de forces de sécurité. »
Pourtant, la population iranienne a fait preuve d’un courage louable en descendant dans la rue avec ferveur. Des rassemblements contre le régime ont eu lieu dans plus d’une douzaine de villes, et les affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité musclées sont devenus monnaie courante. « Les nuits qui ont suivi dans des villes comme Téhéran et Mashhad ont résonné de slogans tels que « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei ».
Le 16 septembre a marqué le triste anniversaire de la mort de Mahsa Amini. Ce jour-là, le régime a renforcé la sécurité à Saqqez, sa ville natale. Les chemins menant à sa tombe ont été bloqués et la maison de ses parents est devenue une forteresse, encerclée par les forces de sécurité.
Dans son mémo, Ghomishi raconte avoir vu des jeunes femmes intrépides, avec ou sans foulard, défier hardiment les forces de sécurité. Leur rire face à l’oppression contrastait fortement avec sa propre peur.
Les tentatives du régime pour minimiser les manifestations par des mesures de répression ont échoué même dans ses propres médias. Le 17 septembre, l’agence de presse officielle IRNA a fait état de rassemblements de jeunes à Téhéran, évoquant une « atmosphère inflammatoire et explosive ». Plusieurs autres rapports ont fait état d’arrestations massives dans plusieurs villes.
Mais ces mesures de répression n’ont pas pu freiner l’esprit indomptable du peuple iranien. Les manifestations se sont poursuivies sans relâche le 17 septembre, les familles des manifestants arrêtés organisant des sit-in devant les postes de police pour demander des éclaircissements sur le sort de leurs proches.
L’intensification des mesures de répression par le régime laisse entrevoir une nation au bord du gouffre. Alors que l’année universitaire reprend, on sent poindre la confrontation. De nombreux étudiants, connus pour leur rôle prépondérant dans les manifestations précédentes, sont confrontés à un avenir incertain alors que le régime purge les universités de tout élément dissident.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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