Iran : un an après le soulèvement, vers une république démocratique
Honorables membres de la Chambre des Communes et de la Chambre des Lords,
C’est un grand plaisir pour moi d’avoir l’occasion de m’adresser à votre conférence aujourd’hui.
Je voudrais tout d’abord vous remercier pour la déclaration des 525 membres des deux chambres du Parlement britannique qui ont apporté leur soutien au peuple iranien et au Conseil national de la Résistance pour l’instauration d’une république démocratique.
Je voudrais également vous féliciter pour vos efforts, en particulier l’honorable député Bob Blackman, pour que le corps des pasdarans soit désigné comme une entité terroriste.
Il y a un an, un soulèvement national s’est déclenché en Iran pour se poursuivre pendant plusieurs mois, malgré une répression brutale.
Quelque 750 jeunes, femmes et hommes, y compris des adolescents, ont été tués par balles ou sous la torture par les pasdarans. D’autres ont perdu la vue après avoir été blessés par des fusils à plomb.
Forte de quatre décennies de résistance, la détermination du peuple iranien à renverser le régime et l’âme combative des blessés et des parents des victimes ont stupéfait le monde entier.
Le rôle de premier plan des femmes dans le soulèvement, fruit de quatre décennies de lutte des Iraniennes au sein de l’OMPI et d’autres groupes, a impressionné tout un chacun.
À la veille de l’anniversaire du soulèvement en Iran, un millier de femmes éminentes du monde entier, reconnues dans les domaines du leadership, de la science, de l’art et des affaires sociales, ont publié une déclaration soutenant le rôle d’avant-garde des femmes dans la Résistance iranienne. Cette déclaration est un signe de solidarité internationale avec les femmes et les jeunes filles courageuses d’Iran.
Permettez-moi d’aborder deux questions aujourd’hui.
Premièrement, le régime est-il plus fort ou plus faible qu’avant le soulèvement ?
Deuxièmement, quelles leçons peut-on tirer du soulèvement et de ses conséquences ?
Le régime et ses partisans affirment que les soulèvements ont été entièrement réprimés et que le régime est plus fort. Mais qu’en est-il en réalité ? La réalité est que le régime est plus vulnérable et plus fragile.
Parce que les profondes crises économiques, sociales et politiques qui ont conduit au soulèvement persistent. La situation s’est détériorée à tous égards et les crises se sont aggravées.
La multiplication des exécutions, des arrestations massives et la montée de la répression témoignent de la faiblesse du régime et de sa crainte d’une nouvelle révolte.
En outre, les responsables du régime ne cessent de s’inquiéter du soutien croissant dont bénéficie l’OMPI dans la jeune génération qui rejoint la Résistance.
Passons maintenant au second sujet : quelles leçons tirer du soulèvement ?
Leçon numéro 1 :
Le peuple iranien est déterminé à renverser le régime des mollahs. Cette vérité indéniable doit être prise en compte par les gouvernements pour corriger leur politique à l’égard de l’Iran.
Leçon numéro 2 :
Contrairement aux fausses informations diffusées par le régime et les partisans de la politique de complaisance, il existe une force viable et organisée en Iran, conduite par les unités de résistance de l’OMPI. Elles sont capables de mener la lutte pour renverser le régime.
Leçon numéro 3 :
Le peuple iranien rejette toute forme de dictature. Il aspire à un système démocratique et à un avenir où tous les citoyens seront égaux devant la loi, sans que personne ne jouisse de privilèges par rapport aux autres.
Le slogan « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah », scandé dans tout le pays, reflète cette volonté.
Les Iraniens aspirent à une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État et sur l’égalité des sexes. Ces principes sont repris par le Conseil national de la Résistance iranienne, qui dispose d’un programme démocratique.
En tant qu’alternative au régime des mollahs, le CNRI est prêt à assurer une transition du pouvoir en douceur vers les représentants élus du peuple, après la chute du régime.
Honorables parlementaires,
Tous les gouvernements doivent se rappeler qu’en 1978, les puissances mondiales considéraient l’Iran du chah comme un îlot de stabilité. Mais la dictature du chah a été renversée en moins d’un an par un soulèvement populaire et la volonté de la majorité du peuple iranien. Le régime des mollahs est aujourd’hui bien plus fragile.
Il faut abandonner la politique de complaisance. Elle ne fait qu’encourager le régime terroriste des mollahs à commettre davantage de crimes et de violations des droits humains en Iran, et à s’engager dans davantage de terrorisme et de prises d’otages. La politique de complaisance a prolongé le règne du régime. Cela fait longtemps qu’une nouvelle politique est nécessaire. Une politique qui s’appuie sur le peuple iranien et ses désirs plutôt que sur des dirigeants oppressifs.
Honorables parlementaires,
Partisans de la Résistance iranienne,
Pendant de nombreuses années, face à la politique de complaisance, vous avez prôné la fermeté vis-à-vis de ce régime et soutenu le peuple iranien et sa Résistance. Aujourd’hui, le monde commence à s’en rendre compte.
Au nom de la Résistance iranienne, je vous remercie d’avoir choisi le bon camp.
Le temps joue contre le régime et en faveur du peuple iranien. Il est temps de prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les criminels, à savoir Khamenei, Raïssi et les autres oppresseurs du peuple en Iran.
La révolution du peuple iranien triomphera. Comme l’a dit feu Lord Corbett : « L’Iran sera libre. Oui, ce régime sera renversé et une république démocratique sera instaurée. »
Encore une fois, je vous remercie de cette occasion de m’exprimer et je vous souhaite beaucoup de succès.
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