Cette récente vague de mécontentement a commencé dimanche lorsque des retraités affiliés à l’Organisation de la sécurité sociale ont organisé des rassemblements dans plusieurs villes. Ces retraités ont réclamé une augmentation de leurs pensions pour faire face à la hausse du coût de la vie. À Kermanshah, les manifestants ont scandé des slogans contre le gouvernement du président Ebrahim Raïssi.
Les critiques sont largement dues au fait que Raïssi et son cabinet sont perçus comme étant farouchement fidèles au guide suprême, Ali Khamenei. L’administration est accusée de privilégier la sécurité au détriment du bien-être, des sommes considérables étant investies dans les forces de sécurité et la surveillance, alors même que l’inflation grimpe en flèche et que les produits de base deviennent inabordables.
Les manifestations à Shushtar ont vu des retraités appeler à l’unité, tandis qu’à Ahvaz et Shush, les dissidents ont critiqué les autorités responsables de la gestion de l’Organisation de la sécurité sociale. Parallèlement, les retraités de l’industrie sidérurgique de Téhéran et d’Ispahan sont descendus dans la rue, exprimant des sentiments similaires concernant l’ajustement des pensions en fonction de l’inflation, une disposition que le régime a chroniquement ignorée.
Lundi, les retraités de la Telecommunication Company of Iran (TCI) ont repris leurs manifestations habituelles. La pomme de discorde est une loi vieille de 13 ans qui oblige la TCI à ajuster les pensions en fonction de l’inflation et du coût de la vie. Cependant, avec la privatisation de la TCI et le transfert de ses rênes à des personnes affiliées au régime, ces demandes sont tombées dans l’oreille d’un sourd.
Majid Soltani, PDG de TCI depuis 2020 et ancien membre des forces de sécurité de l’État, ainsi que Mahmood Ebrahimzadeh, président du conseil d’administration, sont tous deux considérés comme privilégiant les intérêts du régime par rapport à ceux des retraités. Les chants de ces manifestants indiquaient un manque total de confiance dans le régime, et les sentiments exprimés à Mashhad, Isfahan et Kermanshah reflétaient un mécontentement profondément ancré dans le système.
Mardi, des employés retraités du gouvernement se sont joints à la mêlée, se rassemblant devant les bureaux des fonds de retraite des gouvernements locaux. Les rassemblements ont été alimentés par les mêmes demandes d’ajustement des pensions et par un appel au régime pour qu’il respecte ses propres lois. Les manifestants de villes comme Ahvaz, Yazd et Sanandaj ont exprimé leurs griefs de manière vocale.
Le thème dominant de ces manifestations est la demande des retraités pour que le régime applique ses propres lois, en particulier dans des secteurs tels que les télécommunications et le fonds de retraite du gouvernement.
Avec des manifestations dans des villes comme Poldokhtar, Kermanshah et Téhéran, il est clair que les retraités iraniens ont l’intention de faire entendre leur voix, de réclamer des droits fondamentaux et une vie digne pendant leurs années d’âge d’or.
Source : Stop au Fondamentalisme/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire