Maryam Radjavi : Les facteurs et les motivations du soulèvement de 2022 agissent avec plus d’intensité et préparent la prochaine grande insurrection
Chers compatriotes épris de liberté
Amis fervents de la résistance iranienne
Je vous adresse mes salutations
Je commence mon discours au nom de la liberté, le maillon manquant depuis 120 ans en Iran,
au nom des martyrs et des victimes du massacre de 1988 qui ont lutté pour la liberté,
au nom du soulèvement et de ceux qui ont ému et bouleversé les peuples du monde entier,
Au nom des femmes qui sont en première ligne dans la lutte contre le régime de Khomeiny et Khamenei,
Au nom des prisonniers résistants qui endurent torture et harcèlement sans changer de convictions,
Au nom des unités de résistance, qui sont la voie et le guide du soulèvement et de la jeunesse insurgée,
Au nom des mères et des pères des martyrs et des courageux compagnons qui ont hurlé « jamais nous ne courberons la tête »,
Et en votre nom, partisans de la résistance et Iraniens libres, qui vibrez à chaque instant avec le soulèvement, et faites retentir la demande et le cri de l’Iran à travers les rues et les villes du monde entier.
Une année débordant de courage
Un an s’est écoulé depuis le déclenchement du soulèvement populaire dans tout l’Iran.
Un soulèvement qui a incendié l’ensemble du régime avec l’étincelle du sang de Jina Amini (Mahsa).
Une année débordant de courage et de sacrifices des enfants de la patrie de Zahedan à Téhéran, du Kurdistan au Khorassan, en passant par Tabriz, Racht, Kermanchah, Ispahan, Kerman, Chiraz et tout l’Iran.
Un soulèvement qui a révélé la puissance infinie du peuple iranien et créé des surprises.
Un soulèvement qui malgré tout ce qu’ils ont lancé sur son chemin, malgré une répression brutale, et malgré tout le sang qui a coulé de son corps, n’a pas dévié et n’a pas renoncé à sa volonté de renverser le régime.
Et aujourd’hui c’est le martèlement des pas du soulèvement que l’on entend avec les insurgés et les rebelles disant qu’ils reviendront et que leur marche de la victoire dans les rues détruira le palais de l’injustice et de la répression des mollahs.
Regardez le tableau glorieux du soulèvement !
Ses 750 martyrs héroïques,
Ses courageux prisonniers de Lakan et d’Evine dont les quartiers ont brûlé dans les complots du régime et comment ils ont résisté,
Son Vendredi sanglant de Zahedan,
Tous les yeux de nos fils et filles devenus aveugles,
Ses tout jeunes enfants au corps criblés de balles,
Ses milliers d’étudiants attaqués, privés d’études ou renvoyés des universités,
Ces jeunes Kurdes vaillants qui sont allés jusqu’à élever des barricades dans les rues de Mahabad, Javanroud, Sanandaj et Kamiyaran,
Et la bravoure des unités de résistance qui tout au long de l’année ont mis le feu aux ténèbres de la tyrannie religieuse.
Khamenei et ses gardiens de la révolution cruels savent parfaitement qu’un autre soulèvement s’annonce mais ils n’ont aucune solution pour l’empêcher.
Se tenir prêt pour les prochaines révoltes
Les mêmes facteurs et motivations qui ont créé le soulèvement de 2022/2023 agissent avec encore plus d’intensité et préparent la société à la prochaine grande insurrection.
Les protestations qui éclatent quotidiennement dans toute la société, depuis les protestations des retraités, les grèves à répétition des travailleurs, les émeutes dispersées dans tous les coins du pays jusqu’aux attaques incessantes de la jeunesse rebelle contre les pasdarans et les agents de répression, sont les flammes de l’éruption qui s’annonce.
L’augmentation prédatrice des prix, les sans-abri qui se multiplient, le durcissement du régime et les mains toujours plus libres d’agir des assoiffés de sang comme Ebrahim Raïssi, bourreau du massacre de 1988, tout cela est une guerre cruelle menée contre la société iranienne, qui avive les motivations du soulèvement et fait en même temps creuser au régime sa propre tombe.
Oui, ce régime est dans une impasse, il ne reviendra pas au rapport de force antérieur, il fait face à une société qui est décidée à le renverser. L’hostilité de la jeune génération vis-à-vis des pasdarans n’a pas faibli et a même augmenté.
Peu importe combien le régime des mollahs marchande avec les Etats étrangers, peu importe combien il conspire contre les Moudjahidines du peuple et le Conseil national de la Résistance iranienne, peu importe combien se couvrent de honte les puissances pratiquant la complaisance vis-à-vis de la politique de prise d’otages et de chantage de ce régime, le temps perdu ne se rattrape pas et ce régime ne pourra échapper à son renversement.
La ligne rouge « ni chah ni mollah »
Chers compatriotes !
Tout comme le soulèvement iranien a piégé le pouvoir de Khamenei dans le piège de problèmes insolubles, il a fait avancer le mouvement de libération de l’Iran.
Alors que la révolution démocratique se déroulait, la démarcation entre « ni chah ni mollah » et le camp du peuple gagnaient plus que jamais en crédibilité et plantait le drapeau de la république démocratique sur le sommet du soulèvement.
Massoud [Radjavi] a su conduire la solution révolutionnaire, faire échouer le détournement du soulèvement et l’orienter vers le renversement de la dictature religieuse.
Massoud [Radjavi] a protégé ce que lui a confié le peuple et l’Histoire, ainsi que le sang versé de 120.000 Moudjahidine du peuple et révolutionnaires et de ces 30.000 victimes du massacre de 1988 que nul ne peut oublier ; il a établi le front du peuple contre les dictatures du chah et des mollahs.
Il a ouvert la voie à la révolution démocratique à travers les obstacles et les ténèbres, et a posé la pierre angulaire de sa victoire, un chemin qui aboutira à la victoire et au bonheur.
Aujourd’hui, le temps joue au détriment du régime et de ses complices. Et les mollahs n’échapperont pas à leur renversement inévitable par l’armée du soulèvement et la grande armée de la liberté du peuple iranien.
La révolution démocratique du peuple iranien triomphera !
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