La Révolution démocratique iranienne a profondément ébranlé le pouvoir en place et a montré l’incurie des mollahs et l’efficacité des unité de résistance en Iran. Intitulée «Révolte en Iran, rôle des femmes et des jeunes et perspectives d’une République démocratique », le rassemblement internationale visait à attirer l’attention sur la nécessité impérieuse d’un changement de politique à l’égard du régime et à reconnaitre le droit légitime du peuple iranien, ainsi que de ses forces d’avant-garde, de recourir à la résistance pour défendre la souveraineté démocratique du nation iranienne et pour à mettre à bas ses oppresseurs.
Dans son intervention, Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre de Belgique, a déclaré à la conférence en présence de Maryam Radjavi et des autres intervenants :
Les manifestations ont été une explosion soudaine de la colère du peuple iranien après 40 ans de règne despotique des mollahs. Si les manifestations ont d’abord visé la répression des femmes, elles se sont rapidement étendues à des changements politiques et sociaux fondamentaux. Les manifestants ont d’abord scandé « Femmes, vie, liberté », puis « Non à l’oppresseur, qu’il s’agisse du shah ou du mollah ».
Aujourd’hui, un an après l’assassinat de Mahsa Amini, la situation s’est encore détériorée pour la population, car les manifestants sont réprimés par les forces de sécurité. Nombre d’entre eux ont été assassinés ou exécutés. Ce sont des personnes qui manifestaient, des opposants politiques qui ont été exécutés. Et plusieurs milliers de manifestants pacifiques risquent la prison. Et maintenant que le 16 septembre approche, ce qui se passe, c’est que les membres des familles sont intimidés, arrêtés pour le moment, en ce moment de calme, juste pour les empêcher, les empêcher de se recueillir sur la tombe des victimes.
Nous devons être critiques envers nous-mêmes. Il y a 12 mois, le monde occidental regardait le peuple iranien avec admiration. Qu’avons-nous vraiment fait pour aider ce peuple courageux à réaliser son rêve d’une ère libre et démocratique ? Aujourd’hui, un an plus tard, ma réponse est la suivante. Eh bien, pas tant que cela. Qu’avons-nous fait en un an ? Ce n’est pas suffisant.
Le mutisme de l’Occident donne à l’Iran un laissez-passer pour réprimer la population. La stratégie doit passer d’un engagement critique à un changement de régime.
L’Europe doit faire cinq choses. Premièrement, s’engager auprès de toutes les oppositions démocratiques, en particulier le CNRI. Deuxièmement, nous devons allonger la liste des sanctions. L’UE n’a sanctionné que 226 personnes pour des violations des Droits de l’Homme en Iran. En réalité, des milliers et des milliers de personnes doivent être sanctionnées. Seuls douze Iraniens sont sanctionnés pour avoir transféré des équipements militaires à la Russie. C’est ridicule. Nous devons faire face à tous les fanatiques qui tuent des innocents.
Le troisième élément d’une nouvelle stratégie consiste à prendre position sur les pasdaran. Combien d’années faudra-t-il pour les inscrire sur la liste des organisations terroristes ? Le quatrième élément est la mise en place d’une enquête sur les crimes contre l’humanité en Iran.
Enfin, il faut cesser d’être naïf. Nous devons cesser de gaspiller de l’énergie pour un régime qui continue à enrichir de l’uranium. Il ne respectera jamais ses engagements. Il faut changer radicalement de stratégie. Nous voulons un nouveau débat avec Borell et un véritable changement de stratégie.
Un an après le début des manifestations, le moment est venu pour nous d’inverser la tendance et de soutenir le courageux peuple iranien.
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