– La journaliste iranienne Nazila Maroufian qui avait défié le code vestimentaire strict de l’Iran et avait été libérée sous caution ce mois-ci a été de nouveau arrêtée pour ne pas avoir porté le hijab en public, a rapporté une agence de presse mercredi.
« La journaliste iranienne a été arrêtée pour avoir porté des vêtements inappropriés dans des lieux publics et pour avoir publié ces photos sur les médias sociaux », a indiqué l’agence Tasnim.
Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes doivent porter un hijab pour cacher leurs cheveux en public. Mais depuis un an, de plus en plus de femmes apparaissent tête nue dans les grandes villes.
L’année dernière, M. Maroufian a interviewé le père de la Kurde iranienne Mahsa Amini, 22 ans, dont la mort en garde à vue en septembre dernier pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire a déclenché des mois de protestations.
Dans cette interview, Amjad Amini a accusé les autorités de mentir sur les circonstances de la mort de sa fille.
Les autorités iraniennes ont indiqué qu’elle était décédée en raison d’un problème de santé, contestant les accusations de la famille et des militants qui ont affirmé qu’elle avait reçu un coup à la tête pendant sa détention.
La journaliste iranienne Nazila Maroufian avait été libérée sous caution le 13 août de la prison d’Evin, à Téhéran, après avoir passé plus d’un mois derrière les barreaux.
Elle avait de nouveau publié sur les réseaux sociaux une photo d’elle sans hijab, au mépris du code vestimentaire.
Nazila Maroufian, basée à Téhéran et originaire de Saqez, la ville natale de Mme Amini, dans la province du Kurdistan, a été arrêtée pour la première fois en novembre 2022.
Elle a ensuite été libérée, mais en janvier, elle a été condamnée à deux ans de prison, assortis d’un sursis de cinq ans, pour propagande contre le système et diffusion de fausses nouvelles.
Mercredi, le quotidien Etemad a rapporté que le procès de l’avocat d’Amini, Saleh Nikbakht, accusé de faire de la « propagande contre le système », avait commencé.
Le procès de Nikbakht et la nouvelle arrestation de la journaliste iranienne ont eu lieu quelques jours avant le premier anniversaire de la mort d’Amini, le 16 septembre.
Source : VOA/ CSDHI
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