Les dirigeants mondiaux ont longuement discuté de la crise climatique, notamment lors de la conférence de Glasgow il y a deux ans. Des engagements ont été pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et mettre en œuvre des mesures pour atténuer la crise. Malheureusement, non seulement l’Iran n’a pas suivi, mais il a amplifié ses politiques néfastes, ce qui lui a valu de figurer parmi les dix premiers producteurs mondiaux de gaz à effet de serre.
Il est surprenant de constater que même des pays arides comme ceux du golfe Persique ont trouvé des solutions à la crise climatique et à la pénurie d’eau grâce à des projets innovants de dessalement, à des villes vertes dotées d’écosystèmes artificiels et à des fermes modèles dans des déserts arides. En revanche, les dirigeants iraniens ont perpétué la dégradation de l’environnement :
1. Une industrie pétrolière dépassée : L’industrie pétrolière iranienne est en plein désarroi, produisant du pétrole brut, du mazout et de l’essence de mauvaise qualité que même les talibans rejettent. La dépendance à l’égard du pétrole noir dans les centrales thermiques urbaines est incompatible avec les normes internationales.
2. Déforestation et assèchement des zones humides : L’avidité du régime pour le pétrole a entraîné une déforestation et un assèchement des zones humides à l’échelle nationale. Des zones humides autrefois luxuriantes ont été transformées en zones d’extraction pétrolière, sacrifiant ainsi des écosystèmes vitaux.
3. Monopole des rivières et de l’eau : les agents du gouvernement monopolisent la propriété des rivières par le biais de documents de propriété, une tactique qui restreint l’accès du public et exacerbe la pénurie d’eau.
4. Creusement de puits profonds : Le monopole du régime sur les ressources en eau souterraines a engendré une frénésie de creusement de puits profonds, épuisant des réserves d’eau vitales.
5. Barrages et contrôle des pasdarans : La propriété de barrages essentiels est concentrée au sein des pasdarans et du ministère de l’énergie, ce qui empêche une gestion équitable des ressources.
6. Intensification de la crise climatique : La poursuite incessante par le régime de ses propres intérêts a contribué à intensifier la crise climatique en Iran, ce qui constitue un revirement inquiétant par rapport aux efforts internationaux de lutte contre le changement climatique.
Ce sombre scénario souligne la nature unique de la crise climatique iranienne, qui nécessite une solution politique plutôt que des mesures spécialisées. Contrairement à d’autres régions, où les solutions climatiques sont dictées par la technologie, l’Iran a besoin d’un changement fondamental de gouvernance pour faire face à la crise. La situation est si grave que même Isa Kalantari, écologiste et ancien ministre, s’est inquiété de la dégradation systématique des ressources en eau de l’Iran.
M. Kalantari a fait remarquer qu’au fil des ans, de l’époque de Mirhossein Mousavi à celle d’Ali Akbar Hashemi Rafsanjani, en passant par la période de Mohammad Khatami jusqu’à aujourd’hui, le régime n’a cessé de manipuler les ressources en eau vitales de la nation.
La discordance entre les efforts mondiaux de lutte contre la crise climatique et les politiques contre-productives de l’Iran est flagrante. Alors que le monde se mobilise en faveur de pratiques durables, le régime iranien accélère la dégradation de l’environnement pour obtenir des gains à court terme. Ce contraste brutal souligne l’urgence de la crise climatique en Iran, qui exige plus que des solutions scientifiques et technologiques, mais un bouleversement politique.
Alors que la crise climatique fait rage, la communauté internationale ne doit pas négliger le sort des Iraniens. Au-delà des avancées technologiques, l’Iran a besoin d’un changement radical de gouvernance, d’une rupture avec les politiques d’oppression qui ont alimenté son rôle de contributeur à la crise climatique plutôt que d’atténuateur. L’attention portée par le monde à la crise climatique iranienne n’est pas seulement une préoccupation écologique, mais un appel à la transformation politique, qui est la clé de voûte d’un avenir plus durable.
Source : INU/CSDHI
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