227 députés demandent la peine de mort pour les manifestants en Iran
Iran Human Rights condamne fermement la déclaration des 227 députés qui, souligne-t-il, représentent les dirigeants oppressifs de la République islamique et non le peuple iranien. Le directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Les gens ont le droit inaliénable de protester. Tuer ou condamner à mort des manifestants est un crime international. Ceux qui appellent à de telles actions sont complices de ce crime et doivent être tenus pour responsables. »
Une partie de la déclaration lue au Parlement le 6 novembre dit : « Nous, les représentants de cette nation, demandons à tous les responsables de l’État, y compris le pouvoir judiciaire, de traiter les moharebin (ceux qui font la guerre contre dieu) qui ont utilisé des armes à feu et des armes froides comme ISIS pour attaquer la vie et les biens des gens d’une manière qui servira de leçon dès que possible et d’exécuter le décret divin contre les moharebin quel que soit l’uniforme qu’ils portent ou le secteur dont ils sont issus, et prononcer leurs peines de qisas (rétribution en nature pour meurtre) pour prouver à tous que la vie, la propriété, la sécurité et l’honneur de notre cher peuple est une ligne rouge pour ce gouvernement et qu’il ne fera preuve d’aucune indulgence envers quiconque à cet égard. «
La justice iranienne dirigée par un criminel est en marche
En outre, le chef du pouvoir judiciaire, Mohseni-Ejei, qui a un long passé de violations des droits humains, a défendu la peine de mort pour les manifestants lors de la réunion hebdomadaire du Conseil suprême le 7 novembre.
Des milliers de personnes ont été arrêtées et de nombreuses autres inculpées depuis le début des manifestations dans tout le pays, il y a plus de 50 jours.
Selon les informations officielles, au moins huit manifestants font l’objet d’accusations liées à la sécurité, notamment de moharebeh (inimitié envers Dieu), qui sont passibles de la peine de mort.
La République islamique a l’habitude d’utiliser la peine de mort comme un outil politique pour réprimer son opposition et se maintenir au pouvoir. La vie des manifestants iraniens est donc gravement menacée et la communauté internationale doit mettre un terme à ces atrocités en agissant rapidement.
Source : IHR/CSDHI
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