lundi 7 novembre 2022

Plus de 50 jours de manifestations et au moins 304 manifestants tués dont 41 enfants

 CSDHI – Au moins 304 manifestants, dont 41 enfants et 24 femmes, ont été tués lors des manifestations nationales actuelles. Hier, les forces de sécurité ont tué au moins 16 personnes à balles réelles à Khash dans la province du Sistan-Baloutchistan.

Iran Human Rights appelle la communauté internationale à soutenir le soulèvement et les manifestations du peuple iranien et à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la violence du régime totalitaire des mollahs iraniens. Le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Cinquante jours après le début des manifestations et plus de 304 manifestants tués, les Iraniens continuent de descendre dans la rue. Ils sont plus déterminés que jamais à apporter des changements fondamentaux. La réponse de la République islamique est encore plus violente. La communauté internationale doit soutenir le droit du peuple iranien à l’autodétermination et empêcher la République islamique de faire de nouvelles victimes. »

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins 304 personnes, dont 41 enfants, ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations nationales. Sur les 41 mineurs, neuf étaient des filles et trois des ressortissants afghans. Iran Human Rights s’efforce d’obtenir la confirmation de l’âge de ces 41 mineurs.

Bilan des morts des manifestations par province

Des manifestants ont été tués dans 22 provinces, le plus grand nombre étant signalé respectivement au Sistan-Baloutchistan, à Mazandaran, à Téhéran, au Kurdistan et à Gilan.

Des décès ont été enregistrés dans 21 provinces :

  • Sistan-Baloutchistan : 118 personnes ;
  • Mazandaran : 33 personnes ;
  • Téhéran : 30 personnes ;
  • Kurdistan : 26 personnes ;
  • Gilan : 22 personnes ;
  • Azerbaïdjan occidental : 21 personnes ;
  • Kermanshah : 13 personnes ;
  • Alborz : 9 personnes ;
  • Khorasan-Razavi : 4 personnes ;
  • Ispahan : 4 personnes ;
  • Zanjan : 4 personnes ;
  • Lorestan : 2 personnes ;
  • Markazi : 2 personnes ;
  • Qazvin : 2 personnes ;
  • Kohgiluyeh et Boyer Ahmad : 2 personnes ;
  • Azerbaïdjan oriental : 2 personnes ;
  • Ardabil : 2 personnes ;
  • Ilam : 2 personnes ;
  • Khouzistan : 2 personnes ;
  • Hamedan : 2 personnes ;
  • Bushehr : 1 personne ;
  • Semnan : 1 personne.

Le plus grand nombre de décès a été enregistré les 21, 22 et 30 septembre (le « vendredi sanglant » du Baloutchistan). Le 4 novembre a été le jour le plus sanglant du mois avec 16 décès enregistrés.

Les détenus risquent d’être condamnés à de lourdes peines

Selon les informations officielles, des dizaines de manifestants ont été inculpés des chefs d’accusation liés à la sécurité : moharebeh (inimitié envers Dieu) et d’efsad-fil-arz (corruption sur terre). Les deux sont passibles de la peine de mort. L’histoire et les preuves actuelles de la République islamique indiquent que cette dernière a l’intention d’utiliser la peine de mort comme un outil de répression politique pour intimider son opposition.

Les chiffres communiqués sont estimés au « minimum »

Les chiffres de décès publiés sont un minimum absolu. Les informations sur les meurtres de manifestants au cours des derniers jours font toujours l’objet d’une enquête. Iran Human Rights a reçu un grand nombre de rapports de décès sur lesquels il continue d’enquêter malgré les perturbations d’Internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.

Source : Iran HRM/ CSDHI

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