Le docteur Parisa Bahmani |
Ce meurtre a suscité l’indignation des Iraniens dans le pays et à l’étranger. La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, Mme Maryam Radjavi, a fermement condamné ce crime.
Le mercredi 26 octobre, les forces de sécurité ont attaqué la manifestation des professionnels de la santé à Téhéran, frappant les manifestants, dont le Dr Moyed Aalawian, chef de l’Organisation du système médical de Téhéran. Le Dr Alawian et son adjoint ont démissionné peu après en signe de protestation contre la violence des forces de sécurité.
Des médecins et des professionnels de la santé ont également été battus, et certains ont été arrêtés dans d’autres villes. Depuis que les manifestations ont éclaté en Iran, les médecins iraniens ont publié plusieurs déclarations pour protester contre la présence d’agents de sécurité dans les hôpitaux et les cliniques, violant ainsi les droits des manifestants blessés.
Les protestations se poursuivent en Iran depuis sept semaines. Initialement déclenchées en raison de la mort tragique d’une jeune fille en garde à vue, les manifestations se sont rapidement transformées en un soulèvement national, et de nombreux spectateurs estiment qu’une révolution est en train de se produire en Iran.
Le régime iranien a infligé des violences à des civils non armés pour réprimer les protestations de grande ampleur. Selon les rapports de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), plus de 450 manifestants ont été tués à ce jour et plus de 25 000 ont été arrêtés.
En recourant systématiquement à des mensonges et à des campagnes de diffamation, les représentants de l’État ont dépeint les manifestants comme des jeunes trompés qui agissent sous le coup de l’émotion plutôt que de la raison. Mais l’élargissement du soulèvement national à d’autres critères sociaux, par exemple les médecins et les avocats qui risquent leur vie pour réclamer la liberté, dénature carrément la machine de propagande du régime.
Des vidéos et des rapports en provenance d’Iran indiquent que les forces de sécurité utilisent des ambulances pour transférer les manifestants arrêtés ou déploient des renforts pour réprimer les manifestations. Dans de nombreux cas, la population libère les personnes arrêtées en attaquant les ambulances.
Les autorités fouillent également les hôpitaux pour trouver les personnes blessées lors des manifestations et les emmener dans les prisons. Par conséquent, de nombreux manifestants blessés sont contraints de rester chez eux car se rendre à l’hôpital est un risque.
Abdollah Mohammadpour, un garçon de 16 ans originaire d’Ourmia, a été blessé par une balle lors des manifestations et transféré chez lui. Les forces de sécurité ont ensuite retrouvé Abdollah et l’ont enlevé, remettant son cadavre quelques jours plus tard.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a également fait part de ses inquiétudes quant au manque d’accès aux soins médicaux dont souffre le peuple iranien.
« Très préoccupé par l’augmentation du nombre de morts et de blessés parmi les manifestants et les autres civils en Iran. Il est essentiel qu’un accès sans entrave aux soins de santé soit fourni à ceux qui en ont besoin, y compris l’utilisation appropriée des véhicules médicaux, des installations et la capacité des agents de santé à aider les patients », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Le régime iranien a recouru à une violence maximale pour tenter d’étouffer le soulèvement national. Les courageux Iraniens poursuivent leurs manifestations dans le but de changer de régime. Alors que le régime théocratique s’accroche à n’importe quoi pour sauver son sinistre règne, la communauté mondiale ne doit pas négliger ses devoirs moraux et juridiques d’aider les Iraniens. Sur la base de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, le peuple iranien a le droit de se défendre et de décider lui-même de son avenir. La communauté internationale doit reconnaître ces droits.
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