Le système des soins médicaux refusés se poursuit dans les prisons iraniennes. La chroniqueuse emprisonnée, Afarin Chitsaz, a besoin d'urgence d'une opération du genou, mais les autorités ont refusé de lui permettre d'être transférée dans un hôpital, selon son avocat.
« Elle a une déchirure du ménisque du genou gauche et les médecins ont dit qu'elle avait besoin d'être opérée », a déclaré Mohammad Moghimi à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran. « Au cours de son dernier congé de maladie, son genou droit a été opéré et maintenant la même opération est nécessaire pour son genou gauche. Elle souffre beaucoup, mais jusqu'à présent, ils ne l'ont pas transférée à l’hôpital afin d'être opérée ».
Moghimi a ajouté qu'en raison de la douleur sévère, Chitsaz n'a pas été capable de marcher jusqu'à la salle de visite de la prison d'Evine pour voir ses parents depuis les trois dernières semaines.
Les prisonniers politiques en Iran sont choisis pour subir un traitement particulièrement dur, qui comprend souvent le refus de soins médicaux.
Chitsaz, une ancienne chroniqueuse pour « Iran », le journal officiel du gouvernement du président Hassan Rouhani, a été arrêtée le 2 novembre 2015 par les services de renseignements des gardiens de la révolution. Son arrestation faisait partie d'une mesure de répression intensifiée sur les journalistes, qui s'est étendue des objectifs réformistes traditionnels aux centristes et aux personnalités liées à l'administration de Rohani.
Elle a été condamnée à 10 ans de prison en mars 2016 pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « collaboration avec les États ennemis », mais sa peine a été réduite à un emprisonnement de deux ans par la cour d'appel. On lui a également interdit de pratiquer le journalisme pendant deux ans.
Chitsaz a été hospitalisée le 21 juillet 2016 pour une opération du genou droit, mais elle a été renvoyée en prison après s'être reposée dans la maison de sa famille pendant plusieurs jours.
Trois autres journalistes ont également été arrêtés le 2 novembre par l'Organisation des renseignements des Gardiens de la Révolution : le journaliste réformateur Issa Saharkhiz, l'éditeur du journal réformateur Ehsan Mazandarani et le journaliste réformateur Ehsan (Saman) Safarzaei.
Mazandarani et Safarzaei ont eu des peines d'emprisonnement de deux ans et Saharkhiz, qui fait toujours face à de nouvelles poursuites, a reçu une peine de prison de 21 mois. Arrêté le même jour, Davoud Assadi, un directeur de marketing et le frère du journaliste dissident basé à Paris, Houshang Assadi, a été condamné à cinq ans de prison.
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran
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