Le rapport présenté le 6 septembre par le secrétaire général de l’Onu sur la situation des droits humains en Iran lève un petit coin du voile sur la répression ambiante dans ce pays.
Présenté dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU, il a la bonne idée de toucher à toutes les formes de répression qui pullulent en Iran :
Persécution des militants actifs sur les réseaux sociaux
40. Le Secrétaire général déplore la persécution grandissante que subissent les militants actifs sur les médias sociaux. En mai 2016, les autorités ont arrêté au moins huit utilisatrices d’Instagram, pour la plupart de célèbres mannequins iraniennes, pour « actes contraires à l’islam » et « promotion des mœurs licencieuses de l’Occident »
40. Le Secrétaire général déplore la persécution grandissante que subissent les militants actifs sur les médias sociaux. En mai 2016, les autorités ont arrêté au moins huit utilisatrices d’Instagram, pour la plupart de célèbres mannequins iraniennes, pour « actes contraires à l’islam » et « promotion des mœurs licencieuses de l’Occident »
41. Un programme iranien de lutte contre la cybercriminalité intitulé « Opération Spider 2 », outil de traque et de répression des utilisateurs de médias sociaux, a déjà donné lieu à l’arrestation et à l’emprisonnement de plusieurs internautes pour « outrage à l’islam », « publication de matériel immoral et corrompu » et « incitation à la perpétration d’actes immoraux ».
42. La dernière directive du Conseil suprême du cyberespace, publiée en mai 2016, impose le stockage, dans les applications de messagerie sociale, des données de leurs utilisateurs sur des serveurs iraniens. Elle habilite les autorités à accéder à 20 millions de comptes iraniens associés à l’application de messagerie Telegram, durcissant encore plus le régime de censure en vigueur sur Internet. Cette application, par laquelle passe plus de la moitié du trafic Internet hebdomadaire dans le pays, a subi des restrictions, telles que le blocage forcé de plus de 50 chaînes contenant des messages publics à la suite d’une plainte des autorités invoquant des motifs liés à du contenu pornographique. En outre, le pouvoir judiciaire se réserve le droit de bloquer à l’avenir toute nouvelle application.
43. Facebook et Twitter demeurent totalement inaccessibles aux utilisateurs iraniens et les autorités bloquent des contenus de façon arbitraire sous prétexte de protéger les familles et la culture islamique. Lorsqu’elles ont confirmé les restrictions imposées à YouTube, Facebook et Twitter, les autorités ont affirmé que ces mesures visaient à prévenir les activités terroristes, l’apologie de la violence et de l’extrémisme et les atteintes à la vie privée. En mai 2016, le Conseil suprême du cyberespace a menacé d’interdire toutes les entreprises de médias sociaux actives dans le pays qui ne remettraient pas l’ensemble des données concernant leurs utilisateurs iraniens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire