Un groupe de prisonniers politiques de la prison de Gohardacht à Karadj, en Iran, a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres :
"A l’attention de Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres,
À la suite du rapport de la Rapporteuse spéciale à l'Assemblée générale et après avoir entendu les calomnies massives contre la Rapporteuse, à la télévision de la prison, nous avons pris conscience des raisons qui expliquent la récente maltraitance que subissent des prisonniers politiques.
A la suite des restrictions et des privations spéciales imposées aux prisonniers politiques à la prison de Gohardasht à Karadj, la prison d'Evine a également imposé les mêmes violations des droits à ses prisonniers politiques. Nous, les prisonniers politiques de la prison de Gohardasht à Karadj, tout en réfutant les revendications ridicules du gouvernement iranien sur son observance des droits de l'homme et les allégations selon lesquelles les conditions de détention ont été améliorées, déclarons que nous sommes l'objet de sanctions sévères, de privations et d'une oppression de masse de la part des autorités pénitentiaires et de ses agents. En tant que prisonniers politiques à la prison de Gohardacht, nous sommes même privés de sortie pour prendre l'air et respirer puisque toutes les ventilations d'air frais ont été scellées.
L'accès au téléphone et aux soins médicaux ont été refusés et la livraison de tous les journaux et publications gouvernementaux a été saisie. Nous sommes surveillés par 60 caméras et 180 dispositifs de surveillance. La seule façon de protester est de rester dans les couloirs de la prison.
Nous demandons au Secrétaire général des Nations Unies d'accorder une attention particulière au rapport de l'honorable Rapporteuse et de donner suite à son contenu.
Un groupe de prisonniers politiques de la prison de Gohardacht, à Karadj, le 3 novembre 2017.
Source : Les militants des droits de l’homme et de la démocratie en Iran
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