Ce qui manque souvent dans les discussions sur la politique Occidentale concernant l'Iran, c'est le rôle du peuple iranien et la réalité de ses aspirations. Une politique globale et avisé doit avant tout prendre en considération les événements sur le terrain en Iran, sans quoi elle échouerait une fois de plus à résoudre l'une des questions de politique étrangère les plus cruciales de notre temps.
La vague de protestations qui a été déclenché à la fin de l'année dernière et qui s'est poursuivie tout au long de la nouvelle année, a ébranlé non seulement le régime au pouvoir, mais a surpris les observateurs du monde entier. Le peuple iranien a pris d’assaut les rues du pays, rejetant le régime théocratique dans son ensemble. Les slogans tels que « à bas Khamenei-Rohani » et « réformistes, radicaux, votre jeu est terminé », ne laissent aucun doute sur le fait que le peuple iranien aspire à un changement de régime et rien de moins. La population a appelé à un Iran libre et républicain. À la surprise de nombreux experts et de gouvernements occidentaux, la frange de la population qui a descendue dans les rues de plus de 140 villes était la même que l'on croyait, à tort, être la base du pouvoir théocratique. En effet, la nation tout entière exige un changement de régime.
Le 30 juin 2018, des Iraniens du monde entier, libérés du joug des mollahs, se réuniront à Paris, dans un événement exceptionnel intitulé : « Pour un Iran Libre - l’Alternative au régime ». Des dizaines de milliers de personnes sont attendues pour participer au rassemblement. Chaque participant représente des centaines voire des milliers d’Iraniens courageux à l'intérieur du pays qui protestent pour un changement de régime. L'événement a déjà été annoncé à l'intérieur de l'Iran par le biais des réseaux sociaux, et les messages de soutien à l'événement affluent de la société civile. Le peuple iranien voit l'événement du 30 juin comme l'écho de son propre appel à la liberté.
Le changement est à portée de main en Iran
Le rassemblement annuel des Iraniens des années précédentes avait attiré quelque 100 000 participants. Cependant, l'événement de cette année – étant donné la situation intérieure et les développements internationaux – est unique. Cet événement annonce l'aube de la liberté pour le peuple iranien et la fin de la calamité de l’extrémisme islamiste et l'instabilité dans la région.
Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), dont l'OMPI est la principale composante et force de résistance en Iran, a déclaré lors de l’évènement de 2017 que « le changement de régime en Iran est nécessaire et à portée de main ». La vague de protestations a prouvé la justesse du message qui, à l'époque, a été confronté à un certain scepticisme de la part des gouvernements et « experts ». Le message de cette année est court mais très précis : L'Iran a une alternative démocratique. Il balaie cette idée erronée avancée par le lobby du régime, selon laquelle le changement de régime conduirait au chaos.
Pendant trop longtemps, le peuple iranien et ses aspirations ont été ignorés. Pendant de nombreuses années, l'Occident a regardé l'Iran à partir de lunettes très étroites. Il convient de reconnaitre que le régime des mollahs ne peut survivre sans la répression intérieure et l'exportation du terrorisme à l'étranger. Le silence vis-à-vis des mollahs criminels ne fera que renforcer le bellicisme de la dictature religieuse, l'exportation du fondamentalisme et du terrorisme. La fin de la dictature religieuse au pouvoir en Iran est une condition nécessaire à la paix régionale, à la démocratie, à la sécurité et à la stabilité. C'est la seule façon de mettre un terme à la guerre et à la crise dans la région et d'éviter une guerre plus vaste.
Il est temps d'écouter le peuple iranien et de mettre de côté l'ancienne inertie et d'examiner l'alternative aux mollahs et la perspective d'une nouvelle Iran, une Iran libre. Un Iran régie par la primauté du droit. Une Iran dans laquelle les femmes jouissent de la pleine égalité avec les hommes, notamment dans le leadership politique. Une Iran où il n'y a pas de place pour le voile obligatoire ou la contrainte religieuse. Une Iran dans laquelle les ethnies nationales et religieuses vivent en harmonie, travaillent ensemble pour reconstruire le pays sur les ruines laissées par les mollahs.
Une opposition capable de diriger les protestations en Iran
Cet événement est également unique, parce qu'avec leur sensibilité politiques diverses des deux côtés de l'Atlantique, des dignitaires politiques et des parlementaires se joindront pour soutenir le peuple iranien dans ses aspirations pour un Iran libre et démocratique. Américains et Européens, démocrates et républicains, conservateurs et démocrates-chrétiens ainsi que sociaux-démocrates et socialistes prendront la parole aux côtés de représentants des communautés Iraniennes.
La composition des Iraniens qui prennent part au rassemblement, le lien entre les millions de personnes dans les rues de l'Iran et celles qui assistent au rassemblement de Paris (Villepinte), et le front uni des Iraniens de différentes tendances politiques, mettront en évidence, au sein de l'opposition organisée, la capacité de conduire les protestations en Iran vers l’ultime changement de régime. Le Guide Suprême des mollahs, Ali Khamenei, a exprimé son inquiétude quant au rôle de l’OMPI dans l'organisation des manifestations dans le pays. Ce qui a conduit Hassan Rohani à appeler le président français pour lui demander honteusement de restreindre les activités légitimes du CNRI et de l’OMPI.
L'an dernier, plus de 500 dignitaires internationaux ont pris part au rassemblement, notamment d'anciens premiers ministres, des représentants de gouvernements et des parlementaires de nombreux pays. Parmi eux, il y avait l'ancien ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, l'ancien président du Bundestag (Parlement) allemand Rita Suessmuth, l'ancien ministre britannique d'Irlande du Nord d'Europe, ainsi que l'ambassadeur John Bolton, le sénateur Joe Lieberman, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, le gouverneur Ed Rendell et l'ancien président de la Chambre des représentants des États-Unis Newt Gingrich.
Le rassemblement « Iran libre » du 30 juin 2018 présentera au monde l’alternative viable face au régime des mollahs et la détermination des Iraniens pour une Iran libre et démocratique.
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