Cependant, les citoyens de toute l'Iran ont dit « Ça suffit ». Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de dizaines de villes en scandant « A bas le Guide Suprême Ali Khamenei », « A bas la dictature »...
Plus récemment, à Kazeroun, ils ont scandé « N’ayez crainte, nous sommes tous ensemble », «Ils nous mentent quand ils disent que l'Amérique est notre ennemi, notre ennemi est juste ici », et « Le mouvement continuera jusqu'à ce que nous obtenions nos droits ».
Les événements du récent soulèvement de Kazeroun sont une occurrence familière qui se produit dans toutes les villes d'Iran. C'est l'histoire d'un peuple courageux qui se défend et s'oppose à un régime tyrannique. Au cours du dernier mois, le gouvernement a prévu de diviser la province de Kazeroun et les parties séparées de cette ville historique sans tenir compte des intérêts des kazerounais. Ainsi, la population a organisé des manifestations pacifiques devant les bâtiments gouvernementaux afin de faire entendre sa voix.
La manifestation a pris de l’ampleur et des milliers de personnes ont marché jusqu'à la place principale de la ville en scandant « A bas le régime » et « Les kazerounais n’acceptent pas l’humiliation ». La population de Kazeroun et ailleurs en Iran voit le problème dans le régime des mollahs et son Guide Suprême.
Comme pour toutes les tentatives pour faire valoir la liberté d'expression, les forces de sécurité iraniennes ont brutalement attaqué les manifestants les 16 et 17 mai dans le but de réprimer leurs voix. Elles ont tiré sur la foule et tué trois jeunes hommes, blessant plusieurs et arrêtant des dizaines d'autres. Cependant, au mépris des interdictions du régime, le 22 mai, des milliers ont participé aux funérailles des jeunes hommes assassinés et ont continué à manifester contre les mollahs. La foule a scandé : « Mon frère martyr, nous continuerons ton chemin » et « A bas le dictateur ».
La répression impitoyable des manifestants a conduit à une condamnation internationale. Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, l'alternative démocratique au régime des mollahs, a appelé à la libération immédiate des personnes arrêtées à l'envoi d'une délégation d'enquête de l'ONU et d'un représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme pour enquêter sur la situation à Kazeroun.
Le Secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a exprimé son soutien au « peuple iranien qui manifeste contre un gouvernement répressif » et le sénateur Marco Rubio a écrit sur Twitter : « Le peuple iranien continue de risquer sa vie pour protester. Je me joins au [Secrétaire Pompeo] pour soutenir le peuple iranien et j'espère que les médias internationaux accordent également à ces importantes manifestations à Kazeroun et ailleurs l'attention qu'elles méritent ».
Depuis le début des soulèvements à travers le pays en décembre 2017, des dizaines de manifestants ont été tués et plus de 8 000 personnes ont été emprisonnées et torturées. Aujourd'hui, des centaines de camionneurs à travers le pays protestent en se mettant en grève pour manifester leur colère face aux difficultés extrêmes que leur impose le régime.
Le fait est que le peuple iranien a atteint le point d'ébullition. Il veut la liberté, la démocratie, les droits de l'homme et une meilleure qualité de vie. Le régime des mollahs ne peut plus contrôler le peuple par la peur et l'oppression.
Le processus du changement de régime est enclenché. Avec des villes comme Kazeroun qui portent la flamme de la résistance, les jours du régime du Guide Suprême sont comptés.
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