Outre leur difficulté à faire face aux dépenses quotidiennes, les travailleurs du secteur de la construction sont également aux prises avec leur « assurance » ; ils ne bénéficient pas d'une couverture appropriée en matière de sécurité, de santé et de retraite.
« Karim » est un constructeur et un plâtrier expérimenté, qui considère l'assurance comme l'un des principaux problèmes pour lui-même et pour les autres travailleurs du secteur de la construction ; il estime que « le gouvernement ne peut pas offrir aux travailleurs des possibilités ou des emplois qualitatifs et leur crée, par conséquent, de nombreux problèmes. »
Karim parle également de son chômage dans le passé, lorsque l'Organisation de la sécurité sociale a soudainement annulé son assurance et celle d'autres constructeurs, sans avertir aucun d'eux à l'avance. « Lorsque nous tentons d'assurer le suivi de l'annulation de nos assurances auprès de l'Organisation de la sécurité sociale, ils nous conseillent qu’ils nous rendront visite au travail pour discuter plus en détail de la situation. » Il ajoute : « et quand nous leur rappelons notre chômage et le fait qu'ils ne peuvent pas nous rendre visite à un emploi inexistant, ils nous rappellent que c’est « notre » problème et nous disent de les contacter à nouveau dès que nous aurons un emploi. »
Il réitère également que les travailleurs du secteur de la construction peuvent rester au chômage sur une durée allant jusqu'à 6 mois : « notre chômage sur six mois successifs est un problème commun auquel nous faisons face ; dans ces circonstances, comment pouvons-nous résoudre nos problèmes ? »
Il se plaint également de l'approche de la Fair Work Organisation for Building and Construction : « La Fair Work Organisation a été construite pour nous, travailleurs, mais ils ne nous apportent aucun soutien, ni à nous ni même à leurs propres secteurs. » Lorsque Karim était au chômage, il a sollicité leur aide : « Ils m'ont dit qu'ils avaient une opportunité d'emploi pour moi. Le taux de salaire régulier pour le plâtrage est de 8000 tomans (en devise iranienne) par mètre, mais ils ne m'ont offert que 2000 par mètre ; ce qui équivaut à une forme d'esclavage ! En plus de cela, ils me font payer une cotisation annuelle de 150.000 Toman. »
Il y a 1.500.000 ouvriers dans le secteur de la construction en Iran
Ce nombre est confirmé par le chef du syndicat des travailleurs du secteur de la construction de la province de Téhéran, qui affirme : « Ces travailleurs n'ont pas d'emploi permanent et ne se voient assigner des travaux, qu'une fois sur plusieurs jours. Cela leur a causé de nombreux problèmes, qui s'empirent davantage lorsque d'autres nationalités sont également employées. »
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