Appel aux organisations internationales de défense des droits de l'homme et les syndicats des pays démocratiques à soutenir les grévistes iraniens
Le mercredi 30 mai, la grève nationale des camionneurs iraniens s'est poursuivie pour la neuvième journée consécutive. A Sanandaj (province du Kurdistan), les chauffeurs de taxi se sont également mis en grève en solidarité avec les camionneurs. Le mouvement se poursuit alors qu'au cours des deux derniers jours, les agents du régime clérical ont tenté de briser la grève en recourant à des mesures répressives.
A Doroud (province du Lorestan), des camionneurs qui refusaient de charger ont été arrêtés. A Amirabad(province de Mazandaran), les forces répressives ont attaqué et arrêté plusieurs grévistes. Lundi, des centaines de routiers venant de Kovar (province de Fars) et ayant l'intention de rejoindre les grévistes à Chiraz, ont été bloqués et des dizaines arrêtés.
A Zarrinshahr (province d'Ispahan), les forces répressives ont tenté de disperser les camionneurs qui s'étaient rassemblés sur la place Tareh Bar. Avec la résistance des grévistes, ils ont été contraints de fuir.
A l’usine de ciment de Machhad, les routiers ont empêché des briseurs de grèves, mobilisés par le régime, de faire des chargements et se déplacer.
A Khorramdareh (province de Zanjan), les agents du régime ont tenté de démonter les plaques d'immatriculation des camions grévistes. Mais ils ont dû battre en retraite face à la résistance des courageux routiers.
Les camionneurs en grève depuis le 22 mai exigent une augmentation des taux de fret, une pension de retraite avec 25 ans de service, la réduction des coûts d'assurance, l’arrêt des extorsions du régime, y compris les péages et les commissions routières que les agents du régime leur imposent à chaque terminal et sans cadres spécifiques, la réduction du coût des pièces de rechange, la démission du président de l’organisation des automobilistes et des camionneurs, et la cessation des mesures répressives à l'encontre des routiers.
Le mercredi 30 mai, Reza Ansari, membre du parlement des mollahs, a déclaré à propos de la poursuite de la grève : « Tant que nous n'éliminons pas la discrimination, les routiers ne sont pas satisfaits. Malheureusement, certaines compagnies de fret exigent des commissions supplémentaires et parfois une corruption secrète se forme.... Le prix d'assurance des camionneurs a doublé récemment, ce qui n'est pas juste. » Evoquant l’ampleur sans précédent du mouvement social en cours et les dangers de l’explosion de la colère populaire, Ali Larijani, président du parlement du régime, a pour sa part déclaré : « La Commission des affaires civiles s'occupe de la question, ainsi que le Conseil de sécurité nationale avec l'aide de divers ministères. »
La Résistance iranienne a appelé la population, en particulier la jeunesse courageuse, à exprimer leur solidarité avec les grévistes et à apporter leurs soutiens. Elle exhorté également les organisations internationales de défense des droits de l'homme et les syndicats des pays démocratiques à condamner les mesures répressives de la dictature iranienne contre les camionneurs grévistes en Iran et à prendre des mesures urgentes pour forcer le régime à libérer les personnes arrêtées.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 30 mai 2018
Le 30 mai 2018
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