La grève des camionneurs s'est poursuivie le mardi 28 mai pour la huitième journée consécutive. La veille, les routiers de Téhéran ont fermé les terminaux de fret et ont refusé de charger des marchandises en scandant : « N'ayez pas peur, nous sommes tous ensembles. » De nombreux terminaux de fret à travers le pays et dans les zones frontalières sont à moitié fermés et inactifs.
Au septième jour de grève, les conducteurs de camion-citerne de Sanandaj se sont rassemblés devant la Baharan Oil Company. Dimanche, ils ont étalé des nappes vides sur le sol pour protester contre leurs conditions de vie misérable. A Ardebil, les routiers ont organisé un rassemblement de protestation devant la gare de la ville. La garde anti-émeute et la police se sont alignées contre eux pour les empêcher d’étendre leur mouvement.
Dans certaines villes, les conducteurs de taxi et d'autres secteurs d’activité se sont mis en grève pour soutenir les camionneurs et le mouvement s’étend.
Plusieurs membres du parlement du régime ont avoué l’ampleur du mouvement : « Plus de 500 000 conducteurs à travers le pays expriment leur insatisfaction et organisent des rassemblements dans plusieurs villes » (Radio officielle Farhang, 27 mai).
Le régime a eu recours à des mesures trompeuses et visant à semer la division pour essayer de mettre fin à la grève. « Selon un accord, les camionneurs vont reprendre leur travail dans le secteur du fret aujourd'hui », a déclaré Abdol Hashem Hassan Nya, vice-ministre des Routes et du développement urbain, ajoutant que « les représentants des associations de conducteurs ont accepté de continuer à travailler et de mettre fin à la grève ; ... et une partie des revendications des chauffeurs et des camionneurs... sera prise en compte ». (Agence de presse officielle ILNA – 28 mai).
D'autre part, les forces répressives ont intensifié leurs mesures de répression pour saper la grève. Hier, des centaines de conducteurs de camions qui se déplaçaient dans une longue colonne vers Chiraz et avaient l'intention de rejoindre les grévistes de cette ville, ont été attaqués par les forces répressives, ce qui a abouti à l'arrestation de dizaines d'entre eux. A Kangavar, les agents de renseignement et les forces de police ont utilisé diverses mesures pour briser la grève. A Bandar Abbas, la répression a conduit à des heurts avec les forces de police. Lundi soir, des centaines de camionneurs en grève à l'usine Sepahan Cement Factory à Ispahan, ont empêché le chargement de camions sous la protection de la police. Les policiers essayaient de disperser les grévistes en tirant en l’air.
Ignorant les complots et les mesures répressives du régime, les courageux routiers continuent d'insister sur leurs revendications.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 29 mai 2018
Le 29 mai 2018
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