samedi 26 mai 2018

#IranProtests; Iran : Le procureur général du régime annonce que les réseaux sociaux resteront bloqués


Iran  réseaux sociaux bloqués

Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général du régime islamiste et chef de la « Commission pour la détermination des contenus délictuels en ligne », a déclaré qu’aucun plan ne prévoyait le déblocage du réseau social Twitter.
Selon les organes de presse iraniens, plusieurs membres de la commission ont récemment appelé Montazeri à prendre des mesures pour débloquer Twitter. Deux membres du parlement iranien et six ministres iraniens auraient demandé à ce que le blocage soit levé.

Ils ont envoyé une lettre appelant Montazeri en sa fonction de procureur général et de responsable de la Commission à s’assurer de la levée de l’interdiction. Le procureur général a répondu à la lettre en affirmant que l’appareil judiciaire avait mis le blocage en place et que par conséquent, la commission n’avait aucune autorité pour le remettre en question.
De plus, il a déclaré que l’ordre judiciaire pour maintenir l’interdiction restera ainsi à moins que les termes et conditions d’utilisation de Twitter changent.
Twitter a été interdit en 2009 en même temps que Facebook. L’interdiction a été mise en place à la suite des manifestations nationales qui ont été organisées via l’utilisation du réseau social lorsque Mahmoud Ahmadinejad a été réélu frauduleusement. Les réseaux sociaux étaient essentiels pour aider la population à organiser et étendre les manifestations.
Cela n’a pourtant pas empêché les Iraniens d’accéder à ces réseaux interdits. Ne voulant pas obtempérer avec une telle tyrannie, la population accède à ces réseaux et sites web grâce à l’utilisation de VPN – réseau privé virtuel – qui permet aux utilisateurs d’accéder au contenu comme s’ils étaient en dehors des frontières iraniennes où il n’existe aucune interdiction.
Ironiquement, plusieurs dirigeants dans le pays utilisent régulièrement les réseaux sociaux. Par exemple, le président du régime, Hassan Rohani, le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei, et le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, utilisent les réseaux sociaux malgré l’interdiction au public. Les citoyens quant à eux sont arrêtés et réprimandés s’ils désobéissent.
Les Iraniens ne sont pas étrangers à la censure que le régime essaie de leur imposer. La commission pour déterminer les contenus criminels en ligne est essentiellement un organe de surveillance qui décide à quoi les gens peuvent avoir accès ou non sur le web. La commission est compose de 13 personnes – six d’entre eux sont des ministres du gouvernement Rohani.
Le régime iranien se trouve dans une situation désespérée et essaie de garder la main sur le pouvoir. Il a été affaibli après les manifestations qui se sont étendues dans le pays à la fin de l’année dernière et sait que la population arrivera à sa fin pour obtenir la liberté et la démocratie. Cependant, les tentatives du régime pour maîtriser le mécontentement populaire ne font qu’empirer la situation.

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