La grève s’étend à 168 villes dans 29 provinces iraniennes
Le jeudi 24 mai, la grève nationale des camionneurs iraniens s'est poursuivie pour la troisième journée. La grève s'est déjà étendue à 168 villes dans 29 provinces et les files d'attente des camions qui ont refusé de charger les marchandises ne cessent de s'allonger.
Les agents des Renseignement iranien ont tenté par des menaces de les dissuader à faire grève, notamment en envoyant des SMS menaçants sur les téléphones portables des conducteurs et en convoquant plusieurs dans les antennes du ministère du renseignement de leur ville.
La grève des conducteurs a lieu à Téhéran et dans les province d’Azarbaijan Est, Azarbaijan Ouest, Ispahan, Alborz, Ilam, Bushehr, Chaharmahal et Bakhtiari, Khorasan Sud, Razavi Khorasan, Khorasan Nord, Khuzestan, Zanjan, Semnan, Sistan et Baluchestan, Fars, Qazvin, Qom, Kurdistan, Kerman, Kermanshah, Golestan, Gilan, Lorestan, Mazandaran, Markazi, Hormozgan, Hamedan et Yazd. Les grévistes ont écrit ces slogans sur leurs véhicules : "Le droit est quelque chose qui doit être conquis, et non pas qu’il soit donné " ; "Unité nationale et protestation des camionneurs pour l’obtention de la justice".
La grève a été soutenue par la population dans diverses villes. Jeudi, les chauffeurs de taxi de certaines régions se sont mis en grève en solidarité avec les chauffeurs de camions.
Les Gardiens de la Révolution et la police ont tenté de briser cette grève par diverses tactiques, notamment en faisant pression sur les chauffeurs transportant du carburant pour qu'ils reprennent le travail, et en lançant sur les routes des camions citernes escortés par les pasdaran. Cependant, en contrôlant les routes principales, les courageux grévistes ont résisté et n'ont pas permis aux casseurs de grève associés au régime de mener à bien leurs forfaitures.
À la suite de cette grève nationale sans précédent, de nombreuses stations-service à Téhéran et dans d'autres régions du pays ont été confrontées à une pénurie d'essence. Certains sont fermés et d'autres n'ont que de l'essence sans plomb. Il y a de longues files d'attente de voitures dans les stations-service qui ont encore du carburant. De nombreux terminaux douaniers sont à moitié fermés, et le processus d'importation et d'exportation est perturbé.
Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué les camionneurs grévistes et les a appelé à résister jusqu’à l’obtention leurs droits. Elle a également appelé la population à les soutenir.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 mai 2018
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