Katayoun Rajabi, la soeur de Sam Rajabi, l'un des neuf écologistes arrêtés pour de vagues accusations d'espionnage en janvier 2018, a déclaré que les familles des détenus tentaient de garder espoir, mais ils ne croient pas que justice sera rendue faite.
Elle a déclaré : « Le régime a montré qu'il ne se souciait pas de la justice. Nous n'avons vraiment aucune idée de ce qu'ils veulent.
Plus d'un an après leur arrestation, huit des environnementalistes sont toujours en détention, mais le fondateur de la Persian Wildlife Heritage Foundation (PWHF), le professeur irano-canadien, Kavous Seyed-Emami, est décédé peu après son arrestation dans des circonstances suspectes.
Les autorités iraniennes prétendent qu'il s'est suicidé, ce qui est largement réfuté par ceux qui le connaissaient, et elles ont refusé d'autoriser une enquête indépendante, voire d'autoriser sa femme, Maryam Mombini, à quitter le pays, même si elle n'est pas en état d'arrestation et est citoyenne canadienne.
Malgré une demande de son avocat, Mombini ne sait toujours pas pourquoi le régime lui a imposé une interdiction de voyager.
Les militants restants sont en prison, même si leurs familles, les organisations de défense des droits humains, le Parlement iranien et même leurs avocats, choisis spécifiquement par le pouvoir judiciaire, affirment qu'ils sont innocents de toutes les accusations d'espionnage.
Rajabi a déclaré : « Il n'y a rien dans l’affaire qui montre la culpabilité parce qu'ils n'ont rien fait. Seuls deux des huit environnementalistes ont fait des aveux sous la contrainte… Comme nous le savons, les aveux forcés ne sont pas légalement valables et, depuis que Niloofar Bayani a déclaré devant le tribunal qu'elle avait été forcée à avouer, rien dans cette affaire ne permet d'étayer les accusations portées contre ces détenus ».
Ces accusations ont été modifiées en été, après les conclusions du Parlement, et leur sévérité a augmenté. Quatre ont été inculpés pour « corruption sur la terre » pouvant entraîner la peine de mort, trois ont été accusés d'espionnage et un a été accusé de « coopération et collusion avec un pays hostile ».
De nombreux détenus souffrent de problèmes de santé, notamment Morad Tahbaz, atteint du cancer et privé de médicaments et de traitements malgré les assurances des autorités du régime.
Rajabi a déclaré : « Tahbaz souffre d'un cancer depuis un certain temps et les autorités judiciaires et sécuritaires sont toutes conscients de cela… Tahbaz est dans un état critique et doit être transféré dans un hôpital. Jusqu'à présent, les responsables de la sécurité l'en ont empêché ».
Les familles des détenus maintiennent la pression sur le régime iranien mais les mollahs maintiennent leurs décisions.
Rajabi, qui vit en Allemagne, a écrit des lettres au président Hassan Rouhani et au député iranien Mahmoud Aghasi, mais elles sont restées sans réponse. Elle a reçu une réponse du rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits humains en Iran, Javaid Rehman, et du représentant du Parti vert allemand, Omid Nouripour, qui ont promis de se pencher sur la question.
Source : INU
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