Présentant la semaine dernière son premier rapport au Conseil de Genève depuis son entrée en fonction en juillet 2018, le rapporteur spécial des Nations Unies sur l'Iran a dénoncé les alarmantes violations des droits humains en Iran et notamment, la répression contre la dissidence et la pratique consistant à condamner des enfants à la peine capitale, en violation du droit international.
Il a appelé l'Iran à libérer toutes les personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.
Javaid Rehman a déclaré qu’au moins 6 mineurs délinquants auraient été exécutés en 2018, tous âgés entre 14 et 17 ans au moment du crime allégué. Il a noté que les rapports antérieurs de l'ONU avaient montré une tendance similaire : 5 mineurs délinquants avaient été exécutés en 2017, 5 en 2016, 7 en 2015 et 13 en 2014. Il a déclaré qu'au moins 85 enfants étaient toujours sous le coup d'une condamnation à mort.
Comme toujours avec l’Iran, il est probable que ces statistiques sont inférieures au nombre réel, car l’Iran sous-estime les informations qui pourraient lui conférer une mauvaise image.
L’âge auquel vous pouvez être condamné à mort en Iran est de 9 ans pour les filles et de 15 ans pour les garçons.
Le rapport expliquait également que les droits de l’homme en Iran continuaient de se dégrader depuis le rapport du Rapporteur spécial de l’année dernière au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, en raison de la répression interne accrue, en particulier du mouvement de protestation actuelle, et de la crise économique.
Voici ce que dit, en partie, le rapport : « Le Rapporteur spécial est troublé par les indications d'une réaction de plus en plus sévère aux manifestations, au milieu des violations systématiques du droit à la vie, du droit à la liberté et du droit à un procès équitable. Un nombre croissant de défenseurs des droits humains, d'avocats, de journalistes et de militants syndicaux sont arrêtés ou harcelés. Le responsable du pouvoir judiciaire a publiquement qualifié les manifestations de « sédition » visant à « traîner les gens dans la rue pour cibler les fondements mêmes de la République islamique ».
C’est ce qui ressort, tout récemment, de la condamnation de Nasrin Sotoudeh, avocate spécialisée dans les droits de l'homme, qui a défendu les femmes qui avaient protesté contre les lois sur le hijab obligatoire l'année dernière. Elle a été condamnée à 38 ans de prison. En effet, les militantes des droits des femmes sont depuis longtemps une cible pour le régime des mollahs.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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