.
L'Iran a exécuté plus de 13 détenus depuis le début du mois de mars, à l'approche du Nouvel An iranien (Norouz). Le 14 mars, Jalaluddin Mosala Nezhad a été pendu publiquement à Jahrom, selon l'agence de presse officielle Tasnim.
Le 13 mars, l'agence de presse officielle IRNA a rapporté que trois hommes avaient été exécutés dans la province du Khorasan Sud pour avoir tué deux agents armés du régime, mais n'a pas donné le nom des victimes, leur lieu d'exécution, ni même la date exacte de leur décès.
Le 12 mars, un détenu de la prison centrale de Zahedan a été exécuté pour un crime inconnu. Il était marié et père de deux enfants et aurait été membre de l'équipe nationale iranienne de kickboxing. Un autre homme, Eslam Farsi, 42 ans, a été pendu à la prison centrale de Tabriz.
Le 11 mars, un père et son fils – Shir Mohammad Naroui et Younes Naroui – ont été exécutés pour trafic de drogue à la prison de Birjand.
Tous ces actes ont été commis depuis qu'Ebrahim Raïssi, impliqué dans le massacre de prisonniers politiques en 1988, a été nommé à la tête du pouvoir judiciaire par le Guide Suprême, Ali Khamenei.
Lors de son investiture, M. Raïssi a déclaré que le massacre, l'exécution et la répression avaient protégé le régime au cours des 40 dernières années, que la sécurité du régime était primordiale et qu'il considérerait la récente déclaration de Khamenei sur la « deuxième phase » de l’appareil judiciaire islamiste comme son engagement.
Cela survient quelques jours à peine après que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterrez, et le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, Javaid Rehman, ont exprimé leurs préoccupations quant à l'utilisation de la peine de mort en Iran, notamment les pendaisons publiques et les exécutions de mineurs.
M. Rehman a déclaré à la 40e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève qu'il était également préoccupé par la suppression des libertés individuelles en Iran, soulignant que le régime avait emprisonné de nombreuses personnes pour avoir manifesté, ce qui équivalait à « des pratiques inquiétantes d'intimidation, d'arrestation, de poursuite et de mauvais traitements des défenseurs des droits humains, des avocats et des militants en faveur des droits des travailleurs ». Il a appelé le régime à libérer immédiatement et sans condition les personnes arrêtées pour avoir manifesté pacifiquement.
Rehman a déclaré : « Beaucoup d'Iraniens ont exprimé leur inquiétude à travers des protestations, des manifestations et des grèves. Des personnes provenant de diverses couches de la société – des conducteurs de camions aux enseignants en passant par les ouvriers d'usines – ont protesté dans tout le pays. C'est dans ce contexte de défis croissants que les droits humains, notamment le droit à la liberté de réunion pacifique et le droit d'association en Iran, suscitent de plus en plus d'inquiétudes. »
Pour vraiment agir de sorte à mettre fin aux violations des droits de la personne en Iran, la communauté internationale doit prendre position et mettre un terme à la politiques de complaisance à l'égard de Téhéran. Si les mollahs obtiennent l'immunité pour leurs crimes, ils ne feront que les répéter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire