Le militant syndical As’ad Behnam Ebrahimzadeh a été condamné à cinq ans de prison en l’absence de procédure régulière.
Le militant syndical As'ad Behnam Ebrahimzadeh a été condamné à six ans de prison (dont il doit purger cinq condamnations, sous réserve d’appel) et à copier trois livres à la main pour sa participation à des activités pacifiques, y compris sa participation aux manifestations des travailleurs de l’usine de sucre du sud-ouest de l'Iran.
Ebrahimzadeh a déclaré au Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI) le 16 mars 2019, que son procès n'avait duré que 10 minutes, qu'il n'avait pas eu le temps de préparer sa défense et que l'accès à un avocat lui avait été refusé.
« Au tribunal, je me suis plaint que, conformément à la loi, on aurait dû me donner un préavis d'une semaine pour me préparer pour le procès et avoir la possibilité de comparaître avec un avocat », a-t-il déclaré. « Mais le juge a dit que je n'avais pas besoin d'un avocat ».
Arrêté le 12 décembre 2018 à Téhéran par des agents du service du renseignement des pasdarans, le journaliste, âgé de 41 ans, a été maintenu en détention pendant 35 jours, principalement à en isolement cellulaire dans le quartier 2-A de la prison d'Evine, avant d'être renvoyé au tribunal sans préavis et sans présence d’un avocat.
Lors d'un procès de 10 minutes, qui a eu lieu en février 2019, devant la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari, Ebrahimzadeh a été condamné à un an de prison pour « propagande contre l'État » et à cinq ans d'emprisonnement pour « appartenance à une organisation illégale ». Après l'application de l'article 134 du code pénal islamique, Ebrahimzadeh purgerait cinq ans de cette peine, sous réserve d’appel.
L'acte d'accusation faisait référence aux commentaires politiques qu’avait fait Ebrahimzadeh sur les médias sociaux, à sa critique des efforts de secours du gouvernement lors du récent tremblement de terre dans l'ouest de l'Iran et à sa présence lors des manifestations des ouvriers de la sucrerie Haft Tappeh à Shush, dans la province du Khouzistan, qui protestaient à cause de leurs salaires non payés, a déclaré Ebrahimzadeh au CDHI.
Les syndicats indépendants ne sont pas autorisés à exercer leurs activités en Iran, les grévistes perdent souvent leur emploi et risquent d'être arrêtés, et les dirigeants syndicaux qui tentent de se syndiquer et de négocier collectivement sont poursuivis pour des raisons de sécurité nationale et condamnés à de longues peines de prison.
Ebrahimadeh avait précédemment passé sept ans en prison jusqu'à sa libération, en juin 2017, pour des chefs d'inculpation liés à ses activités syndicales, à la défense des droits de l'enfant et à l'appel à la libération des prisonniers politiques.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran
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