La semaine dernière, les Nations Unies ont publié leur dernier rapport sur les droits de l’homme en Iran. L'auteur du rapport, Javaid Rehman, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran, a attiré l’attention sur le recours persistant à l'exécution et à l'emprisonnement des minorités, des dissidents politiques, des journalistes, des défenseurs des droits humains et des droits des femmes.
Bien qu'il y ait eu une diminution du nombre d'exécutions en cours, le taux d'exécution reste élevé. La peine de mort est toujours appliquée à des jeunes qui étaient mineurs au moment de leur crime présumé. Plus de délinquants juvéniles sont exécutés en Iran que dans tout autre pays au monde. Bien que les autorités attendent souvent que le mineur ait atteint l'âge de 18 ans avant de procéder à l'exécution, les condamnations à mort sont prononcées à un moment où ils sont beaucoup plus jeunes. On estime qu'il y a encore plus de 80 délinquants juvéniles qui attendent d’être exécutés dans le couloir de la mort.
Selon le Rapporteur spécial, il y a des rapports réguliers en provenance d'Iran dans lesquels nous entendons dire que des prisonniers sont maltraités et torturés juste dans le but qu’ils fassent des aveux. Ces aveux forcés sont ensuite utilisés contre le prisonnier devant le tribunal. Rehman nous rappelle dans son rapport que les aveux forcés obtenus par la torture sont interdits et devraient être considérés comme irrecevables devant un tribunal. Les procès sont très souvent inéquitables et d'innombrables rapports font état chaque année de prisonniers qui se voient refuser le droit d'être représentés par un avocat de leur choix.
Le Rapporteur spécial a également noté que le droit à la liberté d'expression et d'opinion est systématiquement refusé au peuple iranien. Il a observé un nombre croissant de limitations imposées à la population et a donné l'exemple de l'interdiction de la plateforme de médias sociaux Telegram pour des raisons de « sécurité nationale ». Il a également déclaré que le nombre croissant de défenseurs des droits humains, de militants syndicaux et d'avocats qui sont arrêtés et emprisonnés est une tendance inquiétante.
M. Rehman a fait plusieurs recommandations dans son rapport et a demandé aux autorités de veiller à ce que les détenus qui se voient actuellement refuser des soins médicaux d'urgence soient évalués et autorisés à poursuivre leur traitement. Des rapports récents provenant de l’intérieur du pays indiquent que plusieurs prisonniers politiques risquent une mort imminente en raison de l’interruption de traitements d'urgence.
En ce qui concerne les très nombreux prisonniers politiques actuellement emprisonnés dans le pays, le Rapporteur spécial a demandé au gouvernement des mollahs de veiller à ce qu'ils soient libérés immédiatement.
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