Les inondations soudaines dans le sud et certaines parties de l'ouest de l'Iran ont atteint un nouveau niveau lundi, tandis que les utilisateurs de médias sociaux iraniens critiquent sévèrement les autorités pour leur gestion de la catastrophe.
Au moins 30 des 31 provinces iraniennes ont été touchées par les inondations, d’après les informations faisant état d’au moins 120 morts dans la seule ville historique de Chiraz.
Dans le même temps, le régime tente de cacher le nombre réel de victimes, les médias officiels rapportant la mort de 19 personnes.
La catastrophe s’est produite pendant le Nouvel An iranien, Norouz, des vacances pendant lesquelles de nombreux Iraniens voyagent dans le pays.
Des inondations ont également tué une personne dans le comté de Sar-Pol Zahab, dans la province occidentale de Kermanshah, où certains habitants vivent encore dans des cabanes temporaires. Ils tentent de restaurer ou de reconstruire des maisons et des appartements endommagés par un puissant tremblement de terre qui a coûté la vie à des centaines de personnes, l'an dernier.
La vie de ceux qui vivent près des rives de l’Arvand est également menacée par la possibilité d’un débordement.
Des dizaines de personnes ont également perdu la vie ou ont été blessées dans les provinces de Lorestan, du Khousistan, du Sistan-Balouchistan, d'Ispahan, de Bushehr, d'Ilam, de Kermanchah, de Golestan et d'autres régions du pays.
Les informations fournies par les victimes des inondations indiquent que le régime n'a pas apporté l'aide nécessaire aux zones touchées par les inondations. Les nouvelles en provenance de différentes villes montrent une image très sombre de personnes innocentes laissées à l’abandon.
Les médias sociaux iraniens étaient en ébullition hier et aujourd’hui avec des photos de personnes prenant les choses en main et se préparant à des inondations soudaines.
La négligence manifeste des responsables a poussé le député Kourosh Karampour à déclarer que les responsables de la mauvaise gestion de la crise devaient être traduits en justice.
Ce n'est pas la première fois que Chiraz fait face à de fortes précipitations. Cependant, ces dernières années, la construction non réglementaire de routes et de bâtiments par les pasdarans et d'autres instances du régime a obstrué le réseau traditionnel des eaux de pluie qui protège la ville depuis des centaines d'années et a provoqué le débordement de l'eau par la porte principale de la ville.
Les habitants de Chiraz insistent sur le fait que les autorités provinciales n’ont pas pris au sérieux les avertissements météorologiques récents et n’ont pas évacué les habitants ni interdit la circulation par la porte historique du Coran, à l’entrée nord-ouest de la ville.
En même temps, un journaliste iranien a accusé un ancien maire de Chiraz d'avoir rempli un canal d'inondation avec des gravats et de l’avoir transformé en une voie publique.
Au lieu de prendre des mesures préventives et de réagir comme il convient aux inondations soudaines, le commandant en chef des forces de sécurité de l'Etat, le commandant des pasdarans, Ayoub Soleimani, a déclaré aujourd'hui : « Assurer la sécurité est notre tâche la plus importante dans les zones dévastées (…). Les patrouilles mobiles, avec la collaboration du Bassij (milice) et ds pasdarans, ainsi que l'installation de points de contrôle dans de nombreux endroits, sont des mesures qui doivent être prises avec tous les moyens nécessaires pour prévenir les délits et les dommages éventuels ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire