On a appris, lundi, que Michael White, un ancien « Marines » américains, impliqué dans une relation amoureuse avec une femme iranienne, avait été condamné par un tribunal iranien à une peine de prison non précisée.
C’est le dernier d’une longue série d’affaires qui démontrent ce que l’ONU et d’autres défenseurs des droits humains ont décrit comme une tendance croissante à la répression contre les binationaux et les ressortissants étrangers en Iran.
White a été arrêté en juin de l'année dernière après avoir rendu visite à sa petite amie, mais la nouvelle de sa détention n'a pas été révélée publiquement avant le mois de janvier 2019. Depuis lors, peu d'informations sur son cas ou son état ont été révélées, bien que sa famille aurait appris, grâce à des témoins oculaires, qu'il avait été battu en détention et que son état de santé s'était dégradé. Selon la mère du prisonnier, il avait déjà été soigné pour un cancer, en rémission avant son voyage, mais il court le risque de rechuter dans les conditions difficiles du système pénitentiaire iranien.
Le refus d’accorder un traitement médical aux prisonniers est courant dans les centres de détention iraniens, et cette pratique est notamment utilisée pour faire pression sur les prisonniers politiques, les exposant même parfois à un risque de mort. En raison de son statut de citoyen américain, White est vraisemblablement classé dans cette catégorie de prisonniers, bien que les autorités iraniennes aient apparemment tenté de contester cette idée avant l’annonce de sa condamnation.
Fin février, les médias iraniens ont déclaré que White avait été arrêté pour « plainte privée » et non pour allégation de délit contre la sécurité nationale. Mais l’annonce faite le lundi de sa condamnation a révélé que ce rapport était soit erroné, soit délibérément trompeur. Bien que les responsables judiciaires n'aient fourni aucun détail spécifique, ils ont indiqué que les charges retenues contre lui étaient « liées à la sécurité », ce qui signifie qu'il pourrait être condamné à de nombreuses années dans une prison iranienne, voire à une possible exécution.
En dépit d’une diminution des exécutions l’année dernière en raison des réformes sur la législation antidrogue, l’Iran maintient le taux d’exécutions par habitant le plus élevé au monde. Bien entendu, le fait d'imposer ou d'appliquer une telle condamnation à un ressortissant constituerait un grand risque politique, et les citoyens américains et les résidents permanents actuellement détenus en Iran seraient condamnés à une peine de 10 à 12 ans. Il y a quatre personnes de ce type, mais un cinquième, l'ancien agent du FBI, Robert Levinson, a peut-être été exécuté secrètement ou est décédé autrement pendant sa détention au cours des 12 dernières années.
Source : INU
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