Un jeune couple de la province occidentale de Kermanshah s'est immolé par le feu, le mercredi 6 mars, à la suite de pressions économiques extrêmes. La femme de 30 ans qui était enceinte de six mois est décédée mais son bébé a survécu. Le père a également survécu mais il est grièvement blessé.
Selon des groupes de défense des droits humains, le bébé de six mois, qui a également été brûlé, a été sorti vivant du ventre de sa mère et maintenu dans un incubateur.
Le couple, qui vivait dans un quartier pauvre de Kermanshah, s’est aspergé de gaz avant de se mettre le feu. La mère a été identifiée par son nom, Fereshteh Kahrarian.
En septembre dernier, une femme de la province d'Ilam, dans l'ouest du pays, s'est également suicidée en avalant des pesticides en raison de l'extrême pauvreté dans laquelle elle vivait. Son mari a également pris des pesticides pour se suicider après que les médecins lui aient annoncé qu'il n'y avait plus d'espoir pour sa femme. Ils sont tous deux morts.
En octobre dernier, un père a tué sa femme et sa fille de 9 ans avec un pistolet avant de se suicider. Toujours à cause de la pauvreté.
Des informations indiquent qu'en novembre et décembre 2018, au moins 16 personnes se sont suicidées à cause de la pauvreté, de graves difficultés économiques et de problèmes liés à la famille.
Le 10 février, une jeune mère de la ville de Sahneh, dans la province occidentale de Kermanshah, a pendu ses deux fils, Ali-Reza, alors âgé de 6 ans, et Amir-Abbas, âgé de 3 ans, avant de se pendre. On a déclaré que la famille souffrait d'une extrême pauvreté.
La tendance croissante au suicide en Iran depuis ces des 40 dernières années parmi différentes classes sociales, y compris les suicides en groupe, commis par des personnes de tous âges, s’est transformée en une catastrophe humanitaire. Les victimes de la plupart de ces suicides viennent des provinces occidentales et méridionales défavorisées du pays, telles que Ilam, Kermanshah, Lorestan, Hamedan et le Khouzistan. Les femmes et les jeunes, et même les enfants, sont devenus les victimes de ce phénomène cruel.
Selon le site Web officiel, Khabar Online, « les taux de suicide en Iran augmentent de manière étonnante ».
« De 2011 à 2015, les taux de suicide ont augmenté de 66 % chez les femmes et de 71 % chez les hommes », écrit Khabar Online.
« Depuis des années, les médias ne disposent d'aucune statistique sur le taux de suicide, car les organisations concernées refusent de les publier », a ajouté le site.
Les informations indiquent également que les taux de suicide étaient également très élevés chez les jeunes.
Bien que les autorités compétentes ne publient pas d’informations précises sur les taux de suicide ou les décès qui en découlent, cette catastrophe se répand tellement que les responsables officiels l’appellent, « épidémie ».
Selon des informations officiellement annoncées, plus de 3 300 femmes se seraient suicidées en Iran en 2017. Les nouveaux chiffres choquants sur les suicides en Iran ont été révélés pour la première fois par l'un des députés du ministère iranien des sports et de la Jeunesse.
Compte tenu du manque de transparence du régime iranien et de l’incapacité des agences officielles à enregistrer les données avec exactitude, les chiffres réels sont bien plus élevés.
Mohammad Mehdi Tondgooyan, député aux affaires de la jeunesse au ministère des sports et de la jeunesse, a annoncé le 19 août 2018 que le taux de suicide en Iran était estimé à 4 992 suicides au cours de l'année (persane) se terminant en mars 2018.
À propos des suicides de femmes, Tondgooyan a déclaré que « le taux de tentatives de suicide chez les femmes était d'environ deux tiers et un tiers pour les hommes », ce qui implique que près de 3 300 femmes se sont suicidées en Iran en seulement un an, soit neuf femmes par jour.
Source : Iran News Wire
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