Alors que les iraniens célébraient le Nouvel An persan, des pluies torrentielles et des inondations ont dévasté le nord du pays, et ravagé la province du Golestan, déracinant des arbres et endommageant gravement les installations et les lignes électriques.
De fortes précipitations ont provoqué un débordement de la rivière Tajan, dans la province nord de Mazandaran, obligeant la population à évacuer la zone située dans le centre de la ville de Sari.
Les médias officiels ont rapporté que des routes menant à 70 villages du Golestan et à plus de 200 à Mazandaran ont été inondées. 20 villages du Golestan ont été évacués.
Selon le département de gestion des crises de Mazandaran, les inondations ont touché environ 200 villages de la province, endommageant 1 500 habitations dans les zones urbaines et 30 à 50 % des habitations dans les zones rurales. En outre, des dizaines de ponts de communication ont été détruits ou endommagés dans les quartiers et les villages.
Le responsable de l’organisation iranienne chargée de la gestion des crises a signalé que 40 villages de la province du Golestan n’avaient toujours pas d’électricité.
Selon Mojtaba Jamali, directeur général de la gestion des crises dans la province du Golestan, la ville d'Agh Ghola, a été confrontée aux problèmes les plus graves.
Jamali a annoncé la mort de deux personnes après un glissement de terrain survenu dans le Golestan, ces derniers jours.
Auparavant, le ministre de l'énergie avait signalé que 360 villages de la province du Golestan et 193 villages de la province de Mazandaran n’avaient plus d'électricité.
Le département de gestion de crise du Golestan a annoncé jeudi qu'« actuellement, plus de 10 villages de cette province sont sous l'eau ».
Des vidéos des récentes inondations montrent comment les habitants se soutiennent mutuellement quand les responsables du régime refusent de le faire.
Selon le site Web officiel Khabar Online, les inondations en Iran ont considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, avec 552 cas survenus en seulement 4 ans.
L’inondation croissante en Iran s'explique par la déforestation de plus de 30 % des forêts du nord, la destruction de la végétation dans les pâturages et les champs, le manque de digues et les murs anti-inondations dans les zones inondables, le manque de dragage des rivières, la collecte artificielle de sédiments lourds derrière les barrages, les barrages brisés, la construction non conventionnelle de villas sur des terres agricoles qui est principalement réalisées par des membres du gouvernement, et la construction sur les rives et les zones fluviales.
La déforestation est entièrement réalisée par le gouvernement, « 33% des forêts iraniennes ayant été détruites », selon des médias officiels. Cela signifie que sur les 18 millions d’hectares de forêts iraniennes il n’en reste plus que 12,4 millions.
En octobre dernier, les inondations en Iran, qui ont touché les trois provinces du nord du Khorasan, de Mazandaran et de Gilan, ont tué huit personnes.
Les inondations du nord-ouest de l'Iran en 2017, qui ont touché les provinces de l'Azerbaïdjan oriental, de l'Azerbaïdjan occidental et du Kurdistan, le 14 avril 2017, ont coûté la vie à plus de 40 personnes.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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