Une femme enceinte est morte après s'être immolée à Kermanshah, en Iran, en raison de sa situation d'extrême pauvreté et le désastre économique crée par le régime islamiste qui anéantit littéralement le peuple iranien.
La jeune femme de 30 ans, Fereshteh Kahrarian, et son partenaire se sont aspergés d'essence avant de s’immoler le mercredi 6 mars.
Le bébé, qui a souffert de brûlures, a été sorti vivant du ventre de sa mère, mais il est maintenu dans un incubateur. Le père a également survécu malgré de graves blessures.
Selon la Commission des femmes du CNRI, ce triste cas est loin d'être le premier cas de suicide d'une personne en Iran pour cause de pauvreté :
• Mars :
o Leila Ramazani, 24 ans, de Salas-e Babajani, est morte à l'hôpital après s'être immolée. Elle a laissé derrière elle son époux et un enfant d'un an.
o Parisa Nazari, 25 ans, de Sarpol-e Zahab, s'est pendue. Elle a laissé deux enfants.
• Février :
o Shab-bou Bayazid Panah s'est pendue dans un village de Mashad,.
o Sargol Azizi, 44 ans, s'est pendue à Javanrood,.
o Pershang Karimi, une jeune femme enceinte de 22 ans, s'est pendue à Sarpol-e Zahab.
o Une jeune mère de Kermanshah a pendu ses deux fils - Ali-Reza, 6 ans, et Amir-Abbas, 3 ans, avant de se pendre elle-même.
• Novembre et décembre : Au moins 16 personnes se sont suicidées en raison de la pauvreté et de graves difficultés économiques.
• Octobre : Un père a tué sa femme et sa fille de 9 ans avec un pistolet à aiguille avant de se suicider.
• Septembre : Une femme d'Ilam s'est suicidée en prenant des pesticides, alors que son mari a fait de même lorsqu'on lui a annoncé qu'il n'y avait aucun espoir pour la guérison de sa femme.
Les taux de suicide en Iran ont augmenté de façon spectaculaire au cours des 40 dernières années. Le phénomène va au-delà de l’origine, de l'âge, de la classe sociale et du sexe, mais c'est dans les provinces défavorisées que les femmes et les jeunes sont les plus touchés. C'est une « catastrophe humanitaire » et une « épidémie ».
Le site Web officiel Khabar Online indique que le taux de suicide a augmenté de 66 % chez les femmes et de 71 % chez les hommes au cours de la période 2011-2015, tandis que le taux de suicide reste très élevé chez les jeunes, mais que les organisations concernées s’opposent souvent à publier les statistiques.
Rien qu'en 2017, plus de 3 300 femmes se sont suicidées en Iran, selon Mohammad Mehdi Tondgooyan, Adjoint aux affaires de la Jeunesse au ministère des Sports et de la jeunesse.
Tondgooyan a déclaré que cela représentait les deux tiers de l'ensemble des 4 992 suicides, ce qui signifie que neuf femmes se suicident chaque jour.
Toutefois, il est probable que les chiffres réels soient beaucoup plus élevés étant donné le manque de transparence du Régime et le manque d'exactitude des données enregistrées.
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