À la lumière de l'escalade des tensions avec le régime des mollahs, la désignation des Gardiens de la révolution (pasdaran) en tant qu’organisation terroriste et des protestations populaires croissantes dans le pays, beaucoup se demandent : existe-t-il une alternative viable aux mollahs de Téhéran ?
Eh bien, le régime des mollahs lui-même nous donne la réponse, affirme Ali Safavi du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) dans un éditorial pour le site Internet Lima Charlie World. Extraits :
Le mois dernier de hauts responsables du régime des mollahs ont publiquement souligné le rôle du principal mouvement d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK), dans l'organisation de manifestations nationales. Cela fait suite aux propos de la plus haute autorité du régime, le Guide Suprême Ali Khamenei, qui, l'année dernière, a fustigé l’OMPI pour avoir organisé ces soulèvements. En janvier 2018, le président du régime, Hassan Rohani, a même appelé le président français, Emmanuel Macron, pour se plaindre de la présence du mouvement à Paris.
Alors qu'aucun dirigeant européen, y compris le président Macron, n'a prêté attention aux appels désespérés de Rohani, le régime a même comploté un attentat contre le « Rassemblement pour un Iran libre - L'alternative » à Paris, dans le cadre d'un programme international d'assassinat de ses opposants.
Téhéran parle régulièrement de l’OMPI comme d'une « menace existentielle » et soumet ses sympathisants à des peines de prison, à la torture et à la mort par pendaison. Depuis 1979, le régime des mollahs a exécuté pas moins de 100 000 membres et sympathisants de l’OMPI. Rien qu'en 1988, les mollahs ont mené ce qu'Amnesty International a qualifié de « massacre des prisons » en exécutant plus de 30 000 membres et sympathisants de cette organisation pour leurs croyances démocratiques. Aujourd'hui, la lutte pour la démocratie et la liberté en Iran est entrée dans une nouvelle phase.
Un récent communiqué publié lors d'un événement majeur à Téhéran, témoigne de l'impact croissant de l’OMPI et de son rôle crucial dans l'organisation de manifestations de masse à l'intérieur de l'Iran, ce qui attise la colère des autorités de Téhéran.
Mahmoud Alavi, ministre iranien du Renseignement et de la sécurité (VEVAK), a déclaré le 19 avril que « l'année dernière, 116 équipes affiliées à l’OMPI ont été poursuivies. Lors de son discours de la prière du vendredi, qui a été diffusé par la télévision d’Etat, il a utilisé des formules sensationnelles pour mettre en avant les capacités de renseignement du régime contre l’OMPI. Il a déclaré que l'arrestation de 116 « équipes » de l’OMPI à travers le pays a été inspirée par le Guide Suprême Ali Khamenei lui-même.
Le 22 avril, le Directeur général du VEVAK pour la province de l'Azerbaïdjan oriental a annoncé dans une interview : « En 1397 (calendrier persan débutant le 21 mars 2018), les activités de l’OMPI dans la province se sont intensifiées et, en 1398, des missions de reconnaissance et de collecte de renseignements leur ont été confiées pour faire avancer leur programme dans le pays. L'année dernière, l’OMPI / MEK a exploité les problèmes économiques et sociaux pour développer ses activités. Une soixantaine de personnes associées au groupe ont été arrêtées et 50 autres ont été identifiées et prévenues. »
Le 20 mai, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné à mort un militant de l’OMPI de 34 ans et trois autres à cinq ans de prison pour avoir participé à des manifestations pacifiques contre le régime.
En réaction aux propos d'Alavi, l’OMPI a déclaré que le nombre d'arrestations de ses militants de l'année dernière était en fait beaucoup plus élevé que les chiffres présentés par le ministre. Elle a publié un petit échantillon des noms et des informations de 28 des détenus, appelant à une action internationale urgente pour leur libération. Cette liste en dit long sur le statut croissant du mouvement en Iran. Plus de la moitié d'entre eux sont âgés de moins de 35 ans. Parmi eux, des femmes ont été arrêtées dans 13 villes d'Iran, ce qui témoigne de l'étendue de la portée de l’OMPI.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une coalition politique dont l’OMPI est membre, a appelé le Secrétaire général des Nations Unies à prendre des mesures urgentes pour libérer ces détenus.
Le régime des mollahs est paralysé par des crises majeures et a une peur viscérale du peuple iranien qui est son véritable ennemi. Il ne veut pas qu'il soit organisé, et il ne veut certainement d'aucune alternative à son régime totalitaire. C'est pourquoi il est pourchasse toute personne affiliée à l’OMPI. Il l'a déjà fait auparavant. Après les manifestations de 2009, le régime a pendu plusieurs partisans de l’OMPI pour réprimer la dissidence et décourager la sympathie envers l'organisation.
Le régime se venge également de l’OMPI parce que le groupe a révélé de nombreux aspects du programme nucléaire clandestin des mollahs, notamment les révélations concernant l'usine d'enrichissement de Natanz et le site d'eau lourde d'Arak en août 2002.
Pour justifier son massacre de militants de l’OMPI en Iran et ses complots terroristes contre le groupe, le régime des mollahs a faussement prétendu que l’OMPI était impliquée dans le terrorisme. Pourtant, un juge d'instruction français a conclu, après huit ans d'enquête, que les opérations militaires de l’OMPI, qui ont été arrêtées unilatéralement en 2001, n'étaient pas du terrorisme, mais plutôt une résistance contre la tyrannie.
Pour justifier son massacre de militants de l’OMPI en Iran et ses complots terroristes contre le groupe, le régime des mollahs a faussement prétendu que l’OMPI était impliquée dans le terrorisme. Pourtant, un juge d'instruction français a conclu, après huit ans d'enquête, que les opérations militaires de l’OMPI, qui ont été arrêtées unilatéralement en 2001, n'étaient pas du terrorisme, mais plutôt une résistance contre la tyrannie.
Aujourd'hui, cependant, l’OMPI a considérablement élargi l'ampleur de ses activités nationales par le biais des « Unités de résistance » - de petites équipes d'Iraniens ordinaires organisées pour mener des manifestations, écrire des slogans anti-régime et défigurer les symboles de la puissance oppressive du régime. Face à cela le régime a procédé à la création de bureaux des Gardiens de la révolution (pasdaran) et de bureaux des forces paramilitaires Bassij disséminés dans tout le pays.
Les propos d'Alavi vont à l'encontre de ce que les apologistes du régime disent au sujet du « manque de soutien populaire » pour l’OMPI en Iran. Le chef des services de Renseignement du régime se vante de l'ampleur « épique » des arrestations de membres de l’OMPI. L’OMPI s'est révélée comme étant la seule opposition démocratique capable de rallier les Iraniens contre le régime, à travers une formidable structure organisationnelle et un réseau populaire à l'intérieur du pays.
Le monde devrait reconnaître les aspirations démocratiques du peuple iranien à changer le régime. La seule solution à la crise iranienne est une solution populaire et intérieure. En tant que telle, la communauté internationale devrait également prendre des mesures urgentes pour libérer les détenus qui ont été réprimés par les forces terroristes des pasdaran et du VEVAK. La désignation du VEVAK en tant qu'organisation terroriste étrangère est une autre mesure importante à prendre. Envoyons un autre message fort à Téhéran : son terrorisme n'est plus toléré.
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