Les représentants judiciaires et de sécurité de la prison de Sepidar à Ahwaz, en Iran, se sont opposés au transfert de la prisonnière politique, Ameneh Zaheri Sari, à l'hôpital.
Ameneh Zaheri Sari, une prisonnière politique âgée de 20 ans, diplômée en comptabilité, est incarcérée à la prison de Sepidar à Ahwaz.
Elle souffre d'un œdème de diverses parties de son corps. Le médecin du dispensaire de la prison n’a pas été en mesure de diagnostiquer la raison du gonflement aiguë et de la maladie d’Ameneh Zaheri Sari, qui doit être envoyée à l’hôpital le plus tôt possible pour la diagnostiquer et la soigner.
Une caution de garantie de 300 millions de tomans (80 368 €) a été fixé par la 12e section d'interrogatoire du tribunal d'Ahwaz pour faciliter son transfert à l'hôpital, mais les responsables des services juridiques et de sécurité de la prison de Sepidar ont empêché le transfert de cette prisonnière politique à l'hôpital.
La famille a déclaré : « Son état de santé se détériore chaque jour et elle doit recevoir des soins d'urgence et un traitement médical à l'hôpital ».
Ameneh Zaheri Sari, son père et son frère, faisaient partie des centaines de personnes de la province du Khouzistan qui ont été arrêtées en novembre 2018.
La 12e division du tribunal d’Ahwaz chargée des inspections a fixé une caution de 80 368 € à cette prisonnière politique, mais les responsables de la prison se sont abstenus jusqu’à présent de la libérer.
La vague de détentions fait suite à une attaque armée meurtrière contre un défilé militaire dans la ville d’Ahwaz en septembre 2018.
« L'ampleur des arrestations de ces dernières semaines est profondément alarmante. Selon le moment choisi, les autorités iraniennes utilisent l'attaque d'Ahwaz comme une excuse pour s'en prendre aux membres de la minorité ethnique arabe Ahwazi, y compris la société civile et des militants politiques, afin d'écraser la dissidence dans la province du Khouzistan », a déclaré Philip Luther, Directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
Parmi les personnes arrêtées figurent des militants des droits politiques et des droits des minorités. Les arrestations ont eu lieu dans des villes et villages de la province du Khouzistan, notamment Ahwaz, Hamidiyeh, Khorramshahr (connus des Arabes ahwazis sous le nom de Mohammareh) et Shush.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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