Le tribunal d’une province du nord-est de l’Iran a condamné neuf bahaïs à de lourdes peines de prison. En effet, le tribunal de Birjand, dans la province du Khorassan du sud, a condamné ces personnes à six ans de prison et a confisqué l’argent collecté par la communauté bahaïe de la ville. Selon un groupe de défense des droits humains, leur procès a eu lieu le 3 juillet en l’absence d’un avocat.
Mmes Sheida Abedi, Maryam Mokhtari, Simine Mohammadi, et Saghar Mohammadi, ainsi que MM Firouz Ahmadi, Khalil Melaki, Bijan Ahmadi, Raf'at Talebi-Fard et Bahman Salehi avaient été arrêtés en 2017 mais libérés sous caution peu de temps après.
Ils ont été condamnés à cinq ans de prison pour « appartenance à une organisation bahaïe illégale qui trouble la sécurité » et à un an de prison pour « diffusion de propagande contre le système en promouvant le bahaïsme ».
Leur avocat, Mazdak Etemadzadeh, n’ayant pas été approuvé par le pouvoir judiciaire, il n’a pas été autorisé à les représenter au cours du procès qui a été mené sans lui.
La foi bahaïe en Iran est la deuxième religion du pays après l’islam. Toutefois, la Constitution de la dictature religieuse ne reconnaît que l’islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme maist pas le bahaïsme.
Depuis la révolution en 1979 en Iran, les bahaïs iraniens sont systématiquement persécutés en vertu de la politique gouvernementale. Au cours de la première décennie de cette persécution, plus de 200 Bahaïs d'Iran ont été tués ou exécutés, des centaines d'autres torturés ou emprisonnés et des dizaines de milliers ont perdu leurs emplois, ont été privés d'accès à l'éducation et à d'autres droits – et tout cela, uniquement en raison de leur foi.
Les attaques contre les biens appartenant aux bahaïs ne sont pas passibles de poursuites et restent impunies, ce qui crée un sentiment d’impunité pour les agresseurs. Depuis 2005, par exemple, il y a eu au moins 52 incendies délictueux contre des propriétés bahaïes, infractions pour lesquelles personne n'a été arrêté.
Au cours de la même période, au moins 60 incidents de vandalisme ou de profanation de cimetières bahaïs ont été répertoriés. Comme l'a souligné un haut responsable des droits humains de l’ONU, la persécution dirigée par le pouvoir couvre « tous les domaines d'activité de l'État, des dispositions relatives au droit de la famille à la formation, à l'éducation et à la sécurité ».
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