Une syndicaliste iranienne, arrêtée lors d'une manifestation du 1erMai 2019, a été battue à deux reprises en une journée par des gardiens de la sinistre prison Qarchak, près de Téhéran, en Iran.
Selon un tweet posté par son mari, elle aurait été tabassée une fois par une prisonnière et une autre fois par des gardiens.
« Neda Naji a été battue à deux reprises au cours des dernières 24 heures à la prison Qarchak de la ville de Varamine, une fois par une détenue de droit commun et une seconde fois par le personnel pénitencier », a écrit son mari, Jamal Ameli, dans son tweet.
« Elle a ensuite été emmenée au centre médical de la prison et, en raison du coup qu’elle a reçu à la tête par des gardiens, elle a vu trouble pendant quelques heures », a-t-il tweeté, ajoutant que la vie de sa femme était en danger.
Neda Naji figurait parmi les 35 personnes violemment arrêtées lors d’un rassemblement devant le parlement du régime, organisé par 20 organisations locales indépendantes de défense des droits des travailleurs à Téhéran.
Mme Naji a été transférée de la section 209 de la prison d'Evine, sous contrôle des services de renseignement, à la prison Qarchak, le 15 juin 2019.
Elle a ajouté que sa vie et celle d'Atefeh Rangriz, une autre syndicaliste arrêtée avec elle, étaient en danger et que personne n'entendait leurs voix.
Dans une vidéo publiée sur les médias sociaux, la mère de Mme Naji a déclaré que sa fille était accusée d’avoir « agi contre la sécurité nationale », ajoutant que les autorités ne lui avaient pas fourni d’informations sur le dossier de sa fille durant les 22 premiers jours de son arrestation.
L’année dernière, le régime en Iran avait arrêté plusieurs militants syndicaux. Amir Aligholi, Sanaz Allahyari et Amir Hossein Mohammadifar, membres du comité de rédaction du journal en ligne Gam, ont également été arrêtés au mois de janvier. Plusieurs membres du syndicat des enseignants iraniens, dont Ismaël Abdi, Mohammad Habibi et Mahmoud Beheshti-Langroudi, arrêtés au cours des deux dernières années, sont toujours en prison pour leur activisme pacifique.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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