Les services de sécurité iraniens ont arrêté quatre femmes converties chrétiennes à Bushehr, le 8 juillet, pour avoir pratiqué leur religion.
Khatoun Fathollahzadeh, 61 ans, Maryam Fallahi, 35 ans, Marjan Fallahi, 33 ans et Fatemeh Talebi, 27 ans, ont été arrêtées avec leurs maris. Leurs maisons ont été perquisitionnées et ils ont tous été placés en isolement.
Fathollahzadeh a été libérée temporairement peu de temps après son arrestation en raison de son âge, mais les autres sont en détention et ont accès à un avocat.
Les agents du renseignement ont « pris d'assaut » les maisons des chrétiens vers 9 heures du matin, dans le cadre d'une opération coordonnée, selon « Article 18 », une organisation de défense de la liberté de religion, et ils ont confisqué des bibles, de la littérature chrétienne, des croix et des images de symboles chrétiens. Ils ont également saisi des ordinateurs portables, des téléphones, des cartes d'identité, des cartes bancaires et d'autres effets personnels.
Tout cela découle du fait que, malgré la revendication de l’Iran de respecter la liberté religieuse, les non-musulmans sont interdits d’exprimer publiquement leur appartenance religieuse. En outre, tous les musulmans qui tentent de changer de religion ou les non-musulmans qui tentent de convertir des musulmans peuvent être passibles de la peine de mort.
Les chrétiens, qui sont censés être protégés par la constitution iranienne, sont régulièrement pris pour cible par les services de sécurité iraniens qui effectuent des raids à l’occasion des offices religieux, arrêtent des fidèles et confisquent des symboles et de la littérature religieux.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a souligné à plusieurs reprises l’absence de liberté religieuse accordée par les autorités iraniennes, notamment en désignant à nouveau l’Iran comme « pays particulièrement préoccupant » en vertu de la loi de 1998 sur la liberté de religion dans le monde.
Plus tôt cette année, à la suite du compte-rendu annuel 2019 publié fin juin par la Commission des États-Unis pour la liberté religieuse, Pompeo a déclaré : « En Iran, la répression du régime contre les bahaïs, les chrétiens et d'autres continue de choquer la conscience ».
Depuis 2010, environ 550 chrétiens ont été arrêtés arbitrairement en raison de leurs convictions religieuses. Plus de 90 personnes attendent toujours en prison pour des accusations forgées de toutes pièces. Des organisations de défense des droits humains ont déclaré que les prisonniers chrétiens étaient soumis à des sévices corporels, des agressions sexuelles et des actes de torture.
Sur une note connexe, neuf citoyens bahaïs ont été condamnés à 54 ans de prison, notamment Maryam Mokhtari, Rafat Talebi Fard, Shaida Abedi et Simin Mohammadi.
Source : Stop au Fondamentalisme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire