samedi 13 juillet 2019

Iran : La situation déplorable des prisonniers politiques de Radjaï Chahr


prisonniers politiques iran Selon un nouveau rapport de la prison de Radjaï-Chahr en Iran, également appelée Gohardasht, dans la ville tentaculaire de Karadj, en banlieue de Téhéran, environ 21 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions effroyables et privés de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à un traitement médical.

 Une nouvelle publié par l'Agence de presse des militants des droits humains a déclaré que les prisonniers politiques de Radjaï-Chahr étaient privés de leur droit à prendre l'air frais, ce qui peut poser de graves problèmes pour leur santé déjà précaire.
Les prisonniers politiques se sont également vu refuser des dispositifs de refroidissement de l’air comme des climatiseurs et même des ventilateurs dans la chaleur étouffante de l’été.
Selon la nouvelle, les prisonniers n’ont pas accès à des douches adaptées et sont obligés de chauffer de l’eau chaude dans des bouilloires pour se doucher en hiver.
Les prisonniers politiques de Radjaï-Chahr sont également privés d'une alimentation et d'une nutrition adéquates malgré leur mauvais état de santé. Toutes les protéines, les vitamines et les légumes sont interdits dans la section des prisonniers politiques.
Ils ne sont pas autorisés à consulter leurs avocats. Ils ne sont autorisés à les rencontrer qu'avec l’aval du directeur de la prison. Cette restriction n'existe pas pour les détenus de droit commun qui ont régulièrement accès à leurs avocats.
Les prisonniers politiques sont autorisés à ne téléphoner que 10 à 15 minutes par jour. Le téléphone est automatiquement déconnecté toutes les cinq minutes, ce qui laisse aux prisonniers moins de 15 minutes de temps de conversation.
Ils ne sont pas autorisés à rendre visite à leurs proches qui purgent des peines de prison. Par exemple, le prisonnier politique Hassan Sadeghi n’a pas eu le droit voir son épouse, elle-même prisonnière politique. Un autre prisonnier politique, Arash Sadeghi, n'a vu son épouse Golrokh Iraie, également détenue, que deux fois depuis l'année dernière avant qu’elle ne soit récemment libérée. Selon la loi iranienne, les prisonniers membres d’une même famille sont autorisés à se rendre visite même s'ils sont détenus dans différentes prisons.
Les informations indiquent qu'il est également interdit aux prisonniers politiques d'apporter des livres, des journaux et tout autre type de divertissement à la section.
Depuis mai, il leur est également interdit d'utiliser la bibliothèque, la salle de sport et les ateliers de la prison.
En décembre 2018, le directeur de la prison a ordonné l'interdiction du transfert des prisonniers politiques dans des hôpitaux hors de la prison.
Le 10 juillet 2019, des experts des droits humains des Nations unies « ont exprimé leur profonde préoccupation sur le fait que l'Iran continue de refuser aux détenus des soins de santé appropriés, malgré des appels répétés ».
« Depuis plusieurs mois, nous avons fait part au gouvernement iranien de nos profondes préoccupations concernant l'intégrité physique et mentale des détenus », ont déclaré les experts.
« Malgré les assurances du gouvernement, nous sommes toujours frustrés de recevoir des informations faisant état de refus de traitement médical, y compris dans des situations mettant des vies en danger. Ces incidents ne semblent plus être des incidents isolés, mais une tendance constante ».
Les experts de l'ONU se sont inquiétés de l'état de santé d'Arash Sadeghi et ont déclaré que les autorités pénitentiaires de la prison de Radjaï-Chahr lui avaient refusé l'accès à un traitement médical.
« L’état de santé de Sadeghi s’est détérioré après son retour en prison contre l’avis des médecins et à la suite d’une opération en septembre 2018», ont-ils écrit dans leur déclaration.
Liste des prisonniers politiques détenus à la section 10 de la prison de Rajaï Chahr :
Saïd Massouri - Accusé de « guerre contre Dieu » pour son appartenance à l’OMPI. Perpétuité. Il purge sa 19ème année de prison sans permission de sortie.
Afshin Baïmani - Accusé de « guerre contre Dieu » pour sa coopération avec l’OMPI. Perpétuité. Il purge sa 19ème année de prison sans permission de sortie.
Shahram Pourmansour - Accusé de détournement d'avion. Perpétuité. Il purge sa 19ème année de prison sans permission de sortie.
Farhang Pourmansour - Accusé de détournement d'avion. Perpétuité. Il purge sa 19ème année de prison sans permission de sortie.
Hamzeh Savari - Accusé de « guerre contre Dieu» et d' « action contre la sécurité nationale ». Perpétuité. Il purge sa 14e année de prison sans permission de sortie.
Mohammad-Ali (Pirouz) Mansouri - Accusé de « guerre contre Dieu» pour son soutien à l'OMPI. Condamné à 20 ans de prison. Il purge sa 12e année de prison sans permission de sortie.
Hassan Sadeghi - Accusé de « guerre contre Dieu » pour son soutien à l'OMPI et avoir voulu organiser des funérailles pour la mort de son père membre de l’OMPI. Condamné à 15 ans de prison. Il purge sa 6ème année de prison sans permission de sortie.
Abolqasem Foulandvand - Accusé de « guerre contre Dieu» pour son soutien à l'OMPI. Condamné à 15 ans de prison. Il purge sa 6ème année de prison sans permission de sortie.
Houshang Rezaï - Accusé de « guerre contre Dieu» pour son appartenance au parti du Komaleh du Kurdistan iranien, pour espionnage, meurtre et adultère. Condamné à 15 ans de prison sans sursis. Il purge sa 9ème année de prison.
Abdolreza Ghanbari - Condamné à 15 ans de prison.
Arash Sadeghi - Condamné pour « propagande contre le régime », « rassemblement et collusion »,  « outrage au Guide suprême » et « publications de mensonges ». Condamné à 11 ans et demi de prison. Il purge sa 3ème année de prison sans permission de sortie.
Asghar Padashi - Accusé d'espionnage pour le MOSSAD. Condamné à 10 ans de prison. Il était censé être libéré il y a 10 mois, mais sa liberté lui a été refusée parce qu'il n'a pas payé son amende. Il purge sa dixième année de prison sans permission de sortie.
Latif Hassani - Accusé d'avoir « constitué un groupe illégal dans le but d'agir contre la sécurité nationale ». Condamné à huit ans de prison. Emprisonné en 2012.
Ibrahim Firouzi - Un chrétien converti accusé de « rassemblement et de collusion » et de « propagande » contre le régime. Condamné à sept ans de prison. Il purge sa 6ème année de prison sans permission de sortie.
Saïd Shirzad - Accusé de « rassemblement et de collusion dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale », de « destruction de biens d'une prison » et de « perturbation de l'ordre dans un établissement pénitentiaire ». Condamné à six ans et demi de prison. Il purge sa 5ème année de prison sans permission de sortie.
Payam Shakiba - Accusé « d'avoir agi contre la sécurité nationale par rassemblement, collusion et propagande » contre le régime. Condamné à cinq ans de prison. Il purge sa 3ème année sans permission de sortie.
Majid Assadi - Accusé de « réunion et collusion ». Condamné à cinq ans de prison. Il purge sa 3ème année sans sursis.
Mohammad Banazadeh-Amirkhizi - Accusé « d'avoir agi contre la sécurité nationale » pour son soutien à l'OMPI, « rassemblement et collusion » et « propagande contre le régime ». Condamné à cinq ans de prison. Il purge sa 3ème année sans permission de sortie.
Saïd Safaï - Accusé « d’atteinte à la sécurité nationale ». Condamné à cinq ans de prison. Sa probation a été refusée et il n’a pas eu de droit de permission de sortie malgré son éligibilité.
Gol-Mohammad Jonbeshi - Accusé de coopération avec les talibans. Condamné à quatre ans de prison. Il purge sa 3ème année de prison sans permission de sortie.
Babak Dadbakhsh - Accusé de « guerre contre Dieu » et de « corruption sur Terre ». En attente de son jugement.
Source : Iran News Wire

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