Par Sedighe Shahrokhi
Un ancien ministre iranien de l'Intérieur et de la justice et représentant de longue date de son ministère du Renseignement et de la sécurité (VEVAK) a révélé mardi de nouvelles informations sur ce service et ses liens étroits avec les Gardiens de la révolution (pasdaran).
Mostafa Pourmohammadi, ancien ministre de l'Intérieur et représentant du VEVAK dans les commissions de la mort de 1988, a confirmé que le VEVAK était essentiellement constitué d'éléments des pasdaran, qui ont été inscrits sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO) par le Département d'État américain en avril 2019.
Dans son message vidéo adressé à 15 000 Iraniens rassemblés lors d'un grand rassemblement à Berlin le samedi 6 juillet, la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, a exhorté l'UE à freiner les activités du VEVAK et des pasdaran en Europe.
« Il y a exactement un an, l'Allemagne a arrêté un soi-disant diplomate du régime qui avait personnellement remis des explosifs à deux terroristes pour les utiliser contre le grand rassemblement de la Résistance à Paris. Auparavant et par la suite, la police allemande a arrêté sur trois ans une douzaine d’agents et de terroristes qui avaient des liens avec la force terroriste Qods et le ministère du Renseignement. Plusieurs d'entre eux ont été jugés et emprisonnés par le pouvoir judiciaire allemand », a affirmé Maryam Radjavi.
Elle a souligné que « les poursuites, les sanctions et l'extradition des agents du ministère iranien du Renseignement et des pasdaran, ainsi que la déclaration de l'UE du 29 avril 1997, doivent être mises en œuvre et appliquées ».
Dans une interview publiée le 9 juillet 2019 sur le site web officiel Jamaran, l'ancien ministre de l'Intérieur des mollahs a déclaré : « Alors que les pasdaran répandait du sang sur le front de guerre (Iran-Irak), les forces de sa branche du renseignement combattaient l'Organisation Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) et d'autres groupes d'opposition dans le pays. Les mêmes forces se sont maintenant rassemblées dans le VAVAK avec d'autres pour former ce ministère, auquel je me suis personnellement attaché en 1987. »
Suite à l'arrestation d'Assadollah Assadi, chef de la station du VEVAK à Vienne en juillet 2018, lors de la tentative infructueuse d'attentat à la bombe contre l’OMPI près de Paris, l'UE a inscrit ledit diplomate-terroriste ainsi que son supérieur, Saeid Hashemi Moghadam, et la branche de sécurité intérieure du VEVAK comme des entités terroristes en janvier 2019.
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