« Nous aimons l’Iran., nous aimons sa culture, nous aimons son peuple et ce que nous voulons pour lui, c'est qu'il puisse bénéficier de la liberté et des droits de l'homme, qu'il puisse montrer que sa culture et son histoire millénaire sont des facteurs pour construire l'avenir. L’avenir de ce pays, l'avenir de la région mais aussi l'avenir du monde », a déclaré Michèle Alliot-Marie au rassemblement pour la liberté en Iran, organisé le samedi 13 juillet à Achraf-3, la nouvelle cité de la Résistance iranienne en Albanie.
L’ancienne ministre française des Affaires étrangère et de la Défense était accompagnée de centaines de personnalités et élus venus d’Amérique, d’Europe et des pays arabes pour soutenir la cause du changement de régime vers la démocratie en Iran. Une forte délégation française était également au rendez-vous à la maison des Moudjahidine du Peuple, notamment les députés Hervé Saulignac et Michèle de Vaucouleurs, Alain Vivien, Yama Rade, Bernard Kouchner, Ingrid Betancourt, Yves Bonnet, Alain Neri, Jean-François Legaret et plusieurs maires de France.
L’événement inédit s’est déroulé sur cinq jour à Achraf-3 et a démarré vendredi par une exposition intitulée « 120 ans de luttes pour la démocratie et la souveraineté populaire en Iran » suivit d’une conférence avec les survivants des geôles iraniennes, à l’occasion de laquelle Michèle Alliot-Marie a également pris la parole.
Dans son intervention, l’ancienne ministre française de l’intérieur et de la justice a déclaré :
Chère Maryam Radjavi, merci de m'avoir invitée, ici, dans ce camp d'Achraf 3, et merci surtout d'être ce que vous êtes. Nous nous connaissons maintenant depuis plusieurs années et j'admire et j'aime ce que vous êtes. J'aime votre calme, votre détermination, votre courage, votre ambition pour un Iran libre.
Merci à vous à travers les années, à travers les épreuves, de représenter une vision, de représenter une ligne qui réunit vos très nombreux amis iraniens, mais aussi européens, américains et du reste du monde arabe.
.@MAlliotMarie : Ns avons cette chance en Europe d'être libres, donc cela nous oblige à défendre ceux qui sont privés de liberté ailleurs comme l'#Iran. Bien que ns ayons des différences culturelles & politiques, nous avons des valeurs communes &devons les défendre. #FreeIran
Voir les autres Tweets de CNRI-France
Chère Maryam,
Aujourd’hui vous avez mis du vert, vous êtes habillée en vert. Le vert, je sais que c'est la couleur de l'islam, et dans beaucoup de pays c'est aussi la couleur de l'espoir. Et comment ne pas parler d'espoir, ici, dans ce camp d'Achraf 3, qui montre d'une façon extraordinaire combien en si peu de temps vous avez insufflé la force et la volonté qui ont permis de construire une véritable ville, et quelle ville et quel lieu où nous nous retrouvons aujourd'hui. Bravo à vous tous !
Aujourd’hui vous avez mis du vert, vous êtes habillée en vert. Le vert, je sais que c'est la couleur de l'islam, et dans beaucoup de pays c'est aussi la couleur de l'espoir. Et comment ne pas parler d'espoir, ici, dans ce camp d'Achraf 3, qui montre d'une façon extraordinaire combien en si peu de temps vous avez insufflé la force et la volonté qui ont permis de construire une véritable ville, et quelle ville et quel lieu où nous nous retrouvons aujourd'hui. Bravo à vous tous !
Alors oui ici, on peut parler de confiance dans l'avenir et d'espoir. Et pourtant je suis inquiète. Je suis inquiète parce que depuis que j'ai commencé la politique, je crois que je n'ai jamais vu de situation aussi dangereuse et aussi déstabilisée dans le monde entier. Bien plus qu'il y a dix ans, quand j'étais ministre de la Défense, bien plus qu'il y a quelques années où j'étais ministre de l'Intérieur et quand j'étais ministre des Affaires étrangères, il y a des risques de guerre.
Nous avons à la fois les guerres que nous n'avons pas su régler au cours du 20e siècle et qui sont toujours là. Nous avons eu depuis de nouvelles guerres et en particulier au Moyen-Orient. Nous voyons de plus en plus de tensions entre les pays, entre les peuples à l'intérieur des pays. Le terrorisme se développe de plus en plus avec des formes qui peuvent toucher chacune et chacun d'entre nous où qu’il se trouve et quel que soit le moment.
Et surtout, je dirai que c'est cette région du Moyen-Orient et du Golfe arabique où se concentre probablement le maximum de risques. Et derrière toutes ces crises, il y a l'Iran. Il y a l'Iran qui effectivement du Yémen à la Syrie, en passant par le Liban et bien d'autres pays, soutient tous ceux qui veulent déstabiliser les régimes. Yémen, Syrie, Israël, Palestine, partout, on retrouve la main de ceux qui financent les groupes déstabilisateurs et qui éventuellement les aident avec des conseillers divers. L'Iran est derrière l'ensemble de ces opérations.
Et le nucléaire est utilisé aujourd'hui comme une forme de chantage.
Bien entendu, je crois qu'il faut faire attention à une chose. Quand on parle de l'Iran, il est évident que je ne parle pas du peuple iranien, parce que le peuple iranien n'a pas plus que nous envie de la guerre ou de la déstabilisation. Mais je parle d'un régime qui utilise aussi ses moyens pour déstabiliser.
Bien entendu, je crois qu'il faut faire attention à une chose. Quand on parle de l'Iran, il est évident que je ne parle pas du peuple iranien, parce que le peuple iranien n'a pas plus que nous envie de la guerre ou de la déstabilisation. Mais je parle d'un régime qui utilise aussi ses moyens pour déstabiliser.
Je suis persuadée que la théocratie, les régimes de religion d'Etat unique, l'intolérance, le non-respect des droits de l'homme, le refus de l'égalité entre les hommes et les femmes, tout ceci sont des facteurs de conflits, de conflits à l'intérieur des pays mais également de conflits entre les pays. Et dans tous les cas, ce sont toujours les civils, les citoyens ordinaires, les plus fragiles, qui payent le prix des guerres, le prix des crises le plus durement. Dans tous les théâtres d'opération extérieures où je me suis rendue, c'est toujours ce que j'ai vu. Ce sont d'abord les femmes, ce sont les enfants, ce sont les personnes âgées qui sont les premières victimes de ce genre de conflit.
Alors ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que nous tous, qui sommes ici venus quasiment du monde entier, nous admirons, nous aimons l’Iran. Nous aimons sa culture, nous aimons sa langue, nous aimons son peuple et ce que nous voulons pour lui, c'est qu'effectivement il puisse bénéficier de la liberté, qu'il puisse bénéficier des droits de l'homme, qu'il puisse montrer que sa culture et son histoire millénaire sont des facteurs pour construire l'avenir. L’avenir de ce pays, l'avenir de la région mais aussi l'avenir du monde.
C'est pour cela que nous souhaitons pour vous tous et pour votre pays une perspective de respect de ces grands principes et de ces grandes idées qui nous animent tous.
Nous sommes différents les uns des autres. Nous avons des cultures, nous avons des religions, nous avons des convictions politiques différentes. Mais nous avons aussi en commun, notre croyance dans un certain nombre de valeurs qui nous dépassent et pour lesquelles nous devons tous être prêts à donner non seulement notre énergie, mais aussi s'il le faut, notre vie.
Et ceci est d'autant plus notre responsabilité que nous en bénéficions aujourd'hui. C'est vrai qu'en France, aux Etats-Unis, dans tous nos pays, nous avons cette chance. Cette chance a failli nous être enlevée à certains moments. Et c'est le moment où nous avons eu des amis qui sont venus nous aider à défendre ce qu'était la démocratie, ce qu'était la liberté. Et nous leur en serons toujours reconnaissants.
Mais cette reconnaissance-même nous oblige à être partout dans le monde aux côtés de ceux qui veulent défendre la liberté, qui veulent défendre la démocratie et qui veulent défendre les droits de l'homme.
Et c'est pourquoi nous devons effectivement être aux côtés des Iraniens qui veulent défendre aussi pour eux, pour leur pays, mais également pour ceux qui les entourent, ces valeurs qui sont fondamentales et qui sont les valeurs de l'homme. Et c'est pourquoi aujourd'hui, nous sommes à vos côtés aussi.
Ce que nous voulons effectivement, c'est pouvoir très rapidement vous retrouver tous ensemble pour construire un avenir pour nos enfants, qui soit un avenir où ils puissent avoir confiance parce qu'ils se sentiront libres, avoir confiance parce que ce qui les guidera sera quelque chose de bien plus grand que chacun d'entre nous, quelque chose qui doit nous réunir pour la sécurité de chacun, pour la paix, pour la liberté et pour le bonheur. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire