Par Shamsi Saadati
Plusieurs manifestations anti-régime ont eu lieu en Iran au cours des dernières 24 heures, notamment à propos d'une récente condamnation à une peine de prison contre un militant des droits des enseignants, et de la détérioration des conditions de vie des travailleurs iraniens.
Les enseignants organisent une manifestation à Kermanshah
Le lundi 8 juillet 2019, un groupe d'enseignants s'est rassemblé à Kermanshah, à l'ouest de l'Iran, pour protester contre un verdict rendu par un tribunal islamiste contre un de leurs collègues à Ispahan.
Les manifestants portaient des pancartes fustigeant une condamnation prononcée contre Hamid Rahmati et soulignant que ses activités étaient légales.
Hamidreza Rahmati, membre de l'Association des enseignants d'Ispahan, a été condamné par le tribunal pénal de Shahreza à 18 mois de prison, 74 coups de fouet en public et à une amende pour avoir organisé un sit-in sur la détention des enseignants protestataires.
Les déposants spoliés se rassemblent à Téhéran
Lundi également, les clients spoliés des établissement financiers Caspian, Thamen al-Hojaj et Alborz, tous affilié à l’État, ont protesté contre la non-prise en considération de leurs exigences par les autorités.
Les clients spoliés se sont rassemblés devant le bureau du procureur de Téhéran, exigeant que leur argent volé leur soit rendu.
Toutes ces sociétés d'investissement sont affiliées aux Gardiens de la révolution (pasdaran) et aux responsables du régime qui ont volé des milliards de dollars d'argent aux déposants. Ces dernières années, les clients de ces établissements de crédit n'ont cessé de protester.
Protestation des employés de l'établissement de crédit
Lundi, un groupe d'employés de l'établissement coopératif de crédit Vahdat, affilié à l'État, a protesté contre le blocage de leurs dépôts financiers et l'insécurité de l'emploi devant le bâtiment de l'institution à Khorramabad, dans l'ouest du pays.
Manifestations des travailleurs de l'industrie pharmaceutique
Lundi, un groupe de travailleurs de l'industrie pharmaceutique a protesté à l'extérieur des bâtiments du gouvernement contre leurs problèmes de travail.
Selon l'agence de presse officielle ILNA, les manifestants étaient des travailleurs de l'entreprise pharmaceutique Bakhtar Bioshimi. Ils se sont réunis devant le ministère de la Santé et la Cour de justice du régime dans la capitale Téhéran.
Yazdan Nourbakhsh, un représentant du conseil ouvrier de la Bakhtar Bioshimi à Kermanshah, a déclaré : « Bakhtar Bioshimi Company a 30 ans d'expérience dans la province de Kermanshah, qui a été confrontée à un problème de prix des médicaments imposés par la Food and Drugs Administration (FDA) du pays et ne peut donc pas produire de médicaments. »
L'entreprise, qui est un fabricant de médicaments pharmaceutiques, ne peut pas continuer à fonctionner en raison du faible niveau de prix fixé par les autorités, et depuis le 21 mars de cette année, elle a été contrainte de licencier 55 personnes sur ses 100 employés.
Protestation des habitants du district de Bustan à Kohgiluyeh et dans la province de Boyer-Ahmad
Lundi, un groupe de résidents du quartier Bustan de Basht City a organisé une manifestation contre le manque d'eau auquel ils sont confrontés depuis deux jours.
Certains résidents ont déclaré qu'en raison du dysfonctionnement des pompes à eau, l'eau a été coupée pendant deux jours et la chaleur de l'été est devenue insupportable pour la population. Il n'y a pas d'eau pour les appareils de refroidissement, ni pour le lavage et l'assainissement, ont-ils déclaré.
Manifestation des chauffeurs de bus à Téhéran
Lundi, trois chauffeurs du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue se sont rassemblés devant le ministère des Coopératives, du Travail et de la Protection sociale pour protester contre leur licenciement et contre les faux dossiers montés contre les chauffeurs de bus.
Nasser Moharamzadeh, Farahnaz Shiri et Hossein Karimi Sabzevar sont trois chauffeurs qui ont été licenciés après que les autorités ont créé de faux dossiers contre eux dans l'entreprise.
Farahnaz Shiry, la première conductrice de la compagnie de bus de Téhéran, a été licenciée il y a une dizaine d'années et les autorités l'ont empêchée de reprendre service.
Les chauffeurs de la Gachsaran Oil & Gas Company sont en arrêt de travail
Dimanche 7 juillet, un groupe de conducteurs de véhicules de location de la société d'exploitation pétrolière et gazière Gachsaran se sont rassemblés devant le bureau central de la société en signe de protestation contre une non-augmentation de leurs salaires.
Ils protestent contre le non-paiement par les autorités de leurs droits et autres revendications.
Selon les chauffeurs, ils n'ont eu qu'une augmentation de salaire d'environ 13 % cette année, et l'assurance d'un des chauffeurs a été complètement interrompue. Ils ont donc décidé d'arrêter de travailler aujourd'hui. Les chauffeurs se sont plaints de la situation économique critique et des nombreux problèmes causés par la corruption et la mauvaise gestion du régime.
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