New York Post - Seyed Hossein Mousavian est un ancien diplomate iranien, dont les mains ont fait couler beaucoup de sang et dont le mandat en Allemagne a coïncidé avec l'assassinat par le régime de quatre dissidents sur le sol allemand.
Pourtant, il vit actuellement, confortablement, aux États-Unis. Sa place est-elle ici ? C’est la question soulevée par un certain nombre d’éminents Irano-Américains dans une lettre récente au procureur général Bill Barr.
Les détails sont sinistres. En fin de soirée, le 17 septembre 1992, quatre hommes dînaient ensemble dans l'arrière-boutique du restaurant Mykonos, un restaurant grec du centre de Berlin. C'étaient des exilés iraniens qui s'étaient réunis pour rencontrer un éminent opposant kurde au régime de Téhéran.
À 22h47, deux assaillants masqués sont entrés dans le restaurant et ont commencé à tirer sur les hommes, les tuant tous les quatre. Les tueurs ont immédiatement fui les lieux. Le gouvernement allemand a lancé une enquête, qui a permis d'identifier un officier du renseignement iranien, trois djihadistes du Hezbollah et un homme d'affaires irano-allemand qui ont coordonné conjointement l'assassinat.
Après un long procès, la plus haute juridiction de Berlin a conclu en avril 1997 que le complot avait été élaboré aux plus hauts niveaux du pouvoir à Téhéran, notamment par le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei, le président Akbar Hashemi Rafsanjani, le ministre des affaires étrangères Ali Akbar Velayati et le ministre du renseignement Ali Fallahian.
Seyed Hossein Mousavian était l’ambassadeur d’Iran à l’époque. Faisant de l’ingérence pour le régime, il a rejeté les accusations comme une « blague » et a prédit que « les juges voteront certainement en faveur de l'Iran ». Les juges n'ont pas, en fait, statué en faveur de l'Iran, et le gouvernement allemand a finalement demandé l'éloignement de Moussavian ainsi que d'autres attachés à la section du renseignement de l'ambassade d'Iran. Les Allemands ont expulsé quatre diplomates iraniens et Moussavian a tranquillement décampé de son propre gré.
Après son retour, Mousavian a dirigé le comité des relations extérieures du Conseil suprême de sécurité nationale iranien sous la présidence de Mohammad Khatami. Puis, en 2009, il a fait surface aux États-Unis en tant que « chercheur invité » à la Woodrow Wilson School of Public and International Affairs de l'Université de Princeton.
Pendant la présidence d'Obama, Mousavian était un élément constant dans divers forums organisés par des groupes de réflexion de Washington, et il a fréquemment donné des interviews sur les réseaux d'information. Il a constamment défendu le régime de Téhéran, tout comme il avait mené des ingérences en faveur des mollahs alors qu'il servait en Allemagne pendant l'affaire Mykonos. Encore aujourd'hui, il continue d'écrire des articles d'opinion défendant les intérêts du régime iranien et critiquant la politique étrangère de l'équipe Trump.
Mais maintenant que le président Trump a retiré Washington de l'accord sur le nucléaire, cela n'a aucun sens pour Mousavian de rester sur le sol américain. D'où notre lettre exhortant Barr à enquêter sur sa présence. Comme nous l'écrivons dans la lettre, « la présence de Mousavian sur le sol américain ne sert à rien d'autre qu'à promouvoir l'idéologie et les intérêts du plus grand ennemi de l'Amérique et semer la peur et la division au sein de la communauté irano-américaine ».
Avec ses liens étroits avec le régime iranien et son rôle diplomatique à un moment où Téhéran tuait des dissidents à l'étranger, Mousavian est une présence menaçante pour les Irano-Américains. Comment est-il venu ici ? Et comment peut-il rester ? Et quel rôle joue-t-il ? L'équipe Trump doit le découvrir.
Reza Behrouz est un médecin et dissident irano-américain basé à San Antonio, au Texas. Peter Kohanloo est président de la majorité irano-américaine.
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